L’Espagne se dirige vers de nouvelles élections législatives le 10 novembre prochain. Ce seront les quatrièmes en quatre ans. Une telle instabilité est le pendant institutionnel d’un paysage politique toujours plus fragmenté : décomposition du paysage politique et instabilité des institutions vont ainsi de pair pour le moment. Dernier parti politique à se lancer sur la scène nationale, celui fondé par Iñigo Errejón contribue à cette tendance. Il vise à concurrencer à la fois Podemos, le PSOE et, peut-être, la frange la moins radicalisée de Ciudadanos. Analyse en collaboration avec Hémisphère gauche.
La décomposition à l’œuvre s’accompagne de transformations dans l’identité programmatique – et donc dans l’orientation stratégique – de certains partis. Le cas de Podemos nous semble, à ce titre, emblématique et d’un intérêt particulier pour celles et ceux qui s’intéressent à la refondation de la social-démocratie en Europe. Celle-ci serait-elle le stade actuel du populisme dit « de gauche » ?
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