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  • Réaction du Parti socialiste à la fin de l’attribution d’une couleur politique pour les candidats dans les communes de moins de 9000 habitants

    Le ministre de l’Intérieur a annoncé ce jour la fin de l’attribution d’une couleur politique pour les candidats dans les communes de moins de 9000 habitants.

    Outre le fait qu’une telle mesure est annoncée à six mois du scrutin, elle porte une atteinte lourde à la démocratie.

    Pourquoi? Tout simplement parce que les électrices et électeurs ont le droit de savoir pour qui ils votent! Le parti au pouvoir veut faire croire que les listes dans les communes de moins de 9000 habitants sont apolitiques! Billevesées!

    En 2014, pour les 8770 villes de France qui comptent entre 1000 et 9000 habitants, les villes ou des candidates et candidats avaient déclaré une étiquette politique étaient plus de 8300, 95% d’entre elles en fait!

    La moitié des Françaises et Français vit dans une commune de cette taille. L’élection municipale est l’élection qui, après l’élection présidentielle, mobilise le plus. Le gouvernement considère donc que près de 50% des électrices et électeurs ne pourraient pas voter pour des candidats à l’identité politique clairement affichée.

    Le pouvoir espère faire un coup double :

    • Faute de trouver des candidats en nombre satisfaisant, la République en Marche supprime les étiquettes politiques pour dissimuler son incapacité à se faire correctement représenter lors de la prochaine échéance électorale.
    • Et là où il en présentera, il espère, par la dissimulation, pouvoir échapper à la sanction que les électrices et électeurs s’apprêtent à lui infliger.

    En vérité, c’est assez pathétique.

    Le Parti socialiste déplore ce tour de passe-passe électoral grossier.

    Le ministre de l’intérieur aurait mieux à faire que de s’occuper d’organiser une tambouille électorale en faveur du parti qu’il dirigeait il y a peu encore. Les sujets ne manquent pas, nous lui conseillons les suivants : lutte contre le terrorisme, évolution des lois et règlements sur les sites classés SEVESO, colère justifiée des personnels…. »

  • PS - SYRIE : la menace de retrait américain appelle à un réveil de l’Union européenne

    Ces derniers jours, le président Donald Trump a ravivé sa menace émise dès décembre 2018 de retirer le millier de forces spéciales américaines déployées dans le nord-est de la Syrie. Après l’annonce d’un retrait intégral, lequel ouvrirait inévitablement la voie à l’invasion militaire turque au nom de l’obsession anti-Kurdes du président Recep Tayyip Erdogan, la Maison Blanche a finalement entamé un retrait partiel de deux postes d’observation.

    Le Parti socialiste condamne cette nouvelle démonstration de l’irresponsabilité du président américain. La cohérence d’une première puissance exige d’éviter de nouveaux drames humanitaires et l’escalade d’un conflit. La décence impose de ne pas fragiliser les seuls alliés sur qui la Coalition internationale a pu compter en Syrie dans la lutte contre l’organisation terroriste État islamique : les Forces démocratiques syriennes, dominées par la majorité kurde des Unités de protection du peuple.

    Le Parti socialiste observe par ailleurs que les présidents turc et américain semblent consciemment mettre fin au projet de patrouilles communes le long de la frontière censées garantir une « zone tampon de sécurité ». Les concessions que le président américain semble progressivement accorder aux priorités sécuritaires avancées par son homologue turc – Kurdes de Syrie et renvoi des réfugiés – sont indignes de la part de deux membres de l’OTAN.

    Ces tractations décrédibilisent l’Alliance atlantique. Elles révèlent parallèlement la faiblesse de l’Union européenne et son incapacité à assumer son rôle dans la résolution de la guerre en Syrie aux côtés de l’ONU.

    Ainsi, le Parti socialiste invite la France à faire preuve d’initiative pour contribuer à un sursaut de l’Union européenne pour qu’elle affronte les défis dans leur dimension globale afin de ne plus les subir.

  • Le Vent se lève - La guerre larvée au sein du Parti démocrate

    À l’image des divisions politiques et stratégiques qui traversent le parti démocrate, un nombre record de candidats briguent l’investiture pour la présidentielle de 2020. De vingt-quatre en avril, ils sont encore une douzaine à faire campagne à cinq mois du premier scrutin. Trois candidats font la course en tête : le centriste Joe Biden, la sociale-démocrate Elizabeth Warren et le socialiste Bernie Sanders. Par Politicoboy.

    Pour comprendre les difficultés du Parti démocrate et les particularités de cette primaire, il faut revenir quatre ans en arrière.

    En 2016, Hillary Clinton mobilise ses réseaux d’influence pour s’assurer du soutien de la machine démocrate. Barack Obama, les cadres du parti, la presse libérale et l’appareil financier font bloc derrière sa candidature. Ses principaux adversaires jettent rapidement l’éponge. Joe Biden est vivement encouragé à rester sur la touche – « Vous ne réalisez pas ce dont ils sont capables, les Clinton essayeront de me détruire » confira-t-il en off. À gauche, Elizabeth Warren renonce à se présenter et apporte son soutien à Hillary Clinton.

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  • Fondation Jean Jaurès - L’Italie et son Parlement par Jean-Philippe Derosier

    Le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille, auteur du blog La Constitution décodée, consacre sa troisième contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie à la révision constitutionnelle, en Italie, tendant à réduire le nombre de parlementaires. Un débat qui trouve un écho de l’autre côté des Alpes.

    Le 8 octobre 2019, la Chambre des députés italienne vote définitivement une révision constitutionnelle tendant à réduire le nombre de parlementaires.

    Les articles 56 et 57 de la Constitution prévoient respectivement 630 députés et 315 sénateurs (à ces derniers s’ajoutant les anciens présidents de la République, membres de droit, ainsi qu’un maximum de cinq sénateurs nommés à vie par le président de la République, pour avoir « distingué la patrie de leurs très hauts mérites dans le secteur social, scientifique, artistique et littéraire ». La révision prévoit d’en réduire les effectifs à 400 députés et 200 sénateurs (auxquels s’ajouteront encore les sénateurs à vie), soit une réduction de 36,5 %.

    C’est un débat que l’on connaît également en France, où une réforme initiale proposait de réduire de 30 % le nombre de parlementaires, tandis qu’un projet de loi organique est actuellement sur le bureau de l’Assemblée nationale, prévoyant d’abaisser ce nombre de 25 %.

    Ce léger changement ne modifie en rien la position que l’on a déjà exprimée sur le sujet : une telle réduction asphyxierait la représentation parlementaire française et mènerait notre démocratie parlementaire à l’embolie.

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