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La Vie des idées - Le syndicalisme à l’âge de la désindustrialisation

À propos de : Maxime Quijoux, Adieux au patronat. Lutte et gestion ouvrières dans une usine reprise en coopérative, Éditions du Croquant,

L’ethnographie d’une usine reprise par ses employés met en lumière des aspects du syndicalisme trop souvent ignorés. Le travail syndical permet de maintenir des activités économiques que les investisseurs traditionnels jugeaient insuffisamment rentables.

Si la science sociale n’a pas vocation à consoler, elle offre cependant à lire des ouvrages qui enthousiasment leurs lecteurs : le livre de Maxime Quijoux est de ceux-là. Spécialiste des mobilisations ouvrières sur le cône latino-américain, il avait déjà consacré un livre aux usines récupérées par les ouvriers argentins à la faveur d’une crise économique sévère [1]. Il déplace aujourd’hui son terrain d’enquête vers la région parisienne pour analyser les ressources qu’offre le militantisme syndical. À cet effet, il a choisi le cas de l’imprimerie Hélio-Corbeil, reprise dans une SCOP (Société coopérative ouvrière de production) en février 2012, et dans laquelle il passe 22 semaines entre octobre 2012 et avril 2013 comme stagiaire chargé d’améliorer la communication entre la nouvelle direction et les salariés. Cette observation participante un peu particulière, parce qu’à distance du travail de production, lui permet de montrer les ressources que constitue le syndicalisme ouvrier en ces temps de désindustrialisation.

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