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L'Aurore - Le bloc-notes Laurent BOUVET - 28 Sep 2018

Un obscur rappeur a publié, sur Youtube, son dernier clip où il est question de « pendre les blancs » et de « tuer les bébés blancs ». Tout dans cette séquence suinte le racisme, sans aucune ambiguité. L’excuse artistique, systématiquement avancée lorsqu’il s’agit du rap, n’est même pas de mise ici puisque l’auteur de la chanson, Nick Conrad, a immédiatement reconnu qu’il voulait choquer – il n’a pas dit s’il voulait son quart d’heure de célébrité mais on peut imaginer que c’est le cas. On attend évidemment maintenant que la justice fasse son travail et que cet « artiste » soit lourdement condamné.

Ainsi décrite, l’affaire peut sembler banale. Le racisme s’exprime assez librement sur les réseaux sociaux, grâce notamment à l’anonymat qu’ils autorisent, et tel ou tel propos défraie à intervalle régulier la chronique, comme ce fut récemment le cas pour Eric Zemmour. Les faits sont graves mais c’est le débat qui est né autour depuis deux jours qui en dit le plus long sur l’état de notre société.

En effet, une partie des médias qui ont traité l’affaire, au premier rang desquels le journal Le Monde dans un article de la rubrique « Les Décodeurs », se sont employés à nous expliquer que la chanson de Conrad n’était finalement pas si grave puisqu’il s’agit avant tout d’une « provocation artistique » – c’est le joker ultime comme on l’a dit – et surtout que cet rappeur est totalement inconnu, qu’il n’avait donc pas vocation à faire la « une ».

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