Le déplacement de Matignon à Cahors à l’occasion de la deuxième Conférence nationale des territoires (CNT) est une décision symbolique qui aura eu le mérite de braquer les projecteurs sur les difficultés que connaît la capitale du Quercy à l’instar de nombreuses villes moyennes françaises.
Parmi les volets prioritaires annoncés à la CNT, on note la création d’un plan « Cœurs de ville » doté de 5 milliards d’euros sur cinq ans et adossé à un outil central, les opérations de revitalisation des territoire (ORT). Le Parti socialiste se félicite de ce plan qui va permettre de lutter contre le déclin de l’activité économique et commerciale des centre-bourgs des villes moyennes mais regrette toutefois que le périmètre retenu exclue les quartiers périphériques, les petites villes ou certains villages confrontés eux aussi à la disparition de services publics, commerces,…
Si, comme nous l’avions demandé à plusieurs reprises, le gouvernement a semblé enfin chercher les voies d’un apaisement avec les collectivités territoriales à travers des assouplissements en matière de discipline budgétaire, les propositions sont insuffisantes. Il faudra, a minima, qu’elles soient améliorées lors de la deuxième lecture du projet de loi de programmation des finances publiques 2018-2022 au Sénat, mardi prochain. Mais, dans le contexte d’extrême réduction de l’autonomie budgétaire des collectivités territoriales, la contractualisation ne saurait faire figure de panacée. Le Parti socialiste souhaite que le gouvernement entende les propositions des associations pluralistes d’élus afin de trouver un compromis satisfaisant et pérenne.