76 substances chimiques toxiques, utilisées notamment dans des biens de consommation, ont été retrouvées dans le sang de 39 députés européens. La recherche portait sur 101 substances provenant de cinq groupes : les pesticides organochlorés (incluant le DDT, interdit en 1978), les PCB (polychlorobiphényles, interdits progressivement à partir de 1979), les retardateurs de flamme bromés (présents dans les ordinateurs, TV, canapés...), les phtalates (plastiques, cosmétiques, jouets...) et les composés perfluorés (certains textiles, revêtements en téflon...). La personne porteuse du plus grand nombre de ces produits, susceptibles notamment d'être cancérigènes ou de provoquer des troubles hormonaux, en comptait 54. En moyenne, 41 de ces substances ont été détectées par individu. Treize produits ont été systématiquement trouvés chez toutes les personnes testées, avec en tête des niveaux de concentration, le phtalate DEHP, "un dérégulateur endocrinien qui agit sur la reproduction et la gestation", selon le WWF . Les effets à long terme sur l'organisme de ces substances chimiques (transmissibles aux enfants par le placenta et l'allaitement) sont encore inconnus.