Devant les présidentes et présidents des départements de France réunis en Congrès à Marseille, le Premier ministre a esquivé le sujet du financement pérenne des Allocations Individuelles de Solidarités (RSA, APA, PCH), renvoyant à des groupes de travail ou des missions. Seule l’annonce d’un fonds d’urgence, au périmètre indéfini et au montant inconnu, peut faire office de lueur dans l’avenir sombre que le Gouvernement impose aux solidarités.
Le Parti Socialiste rappelle que ces allocations individuelles, garantes du pacte républicain et de la cohésion sociale, doivent être financées par la solidarité nationale et ne pas reposer sur la fiscalité locale. Il faut arrêter de faire payer les moins favorisés pour les plus fragiles !
Le Gouvernement sait pourtant être très clair quand il réaffirme sa volonté de réduire les dépenses publiques. Il veut imposer aux collectivités des contrats avec un taux directeur de dépense publique reniant ainsi le principe fondamental de libre administration des collectivités territoriales et l’essence même de la décentralisation. Et il l’a fait à Marseille, ville de Gaston Defferre, qui porta la grande loi de 1982.