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  • Non Fiction - Il faut rouvrir le débat sur la RTT !

    Résumé : Accroissement du chômage, ralentissement de la croissance : les promoteurs de la réduction du temps de travail se remobilisent.  

    Même avec le renfort d’Albert Einstein, qui préconisait en 1933 de réduire le temps de travail, il sera compliqué de remettre au centre des discussions de politique économique la réduction du temps de travail, tant la droite et le patronat ont martelé, depuis les lois Aubry, à quel point celle-ci avait contribué à affaiblir notre économie.

    Un appel publié il y a quelques semaines par la revue Alternatives économiques a participé, modestement, à remettre la réduction du temps de travail sur le devant de la scène. La polémique déclenchée ces jours-ci à propos d’un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) sur les 35 heures, non publié, y contribue à son tour, de même qu’une note du think tank Ecolinks, datant de 2015 et publiée sur le site de la Fondation Jean Jaurès, qui préconise d’aller vers la semaine de 4 jours.

    Le livre de Pierre Larrouturou et de Dominique Méda, qui ont tous les deux déjà beaucoup œuvré en faveur de la réduction du temps de travail, s’inscrit dans le même mouvement, en nous rappelant les arguments en sa faveur pour remédier au chômage de masse que renforcent certaines évolutions récentes.

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  • Non Fiction - L’État, une nécessité affective (F.Lordon)

    Avec Imperium, l’économiste Frédéric Lordon, égérie du mouvement Nuit Debout, renoue avec l’essai philosophique et s’attache à se poser la question de ce qui constitue le ciment de nos communautés politiques. Cheminant main dans la main avec Spinoza, il revient sur la constitution des corps politiques qui consacrent le point d’équilibre - le nexus, dirait le philosophe opticien - où se coordonnent et se modèrent les forces antagonistes que sont la convergence et la divergence. Dans un effort de fidélité rigoureuse aux recherches de Spinoza, Frédéric Lordon s’applique à en décliner les catégories au gré de son questionnement sur ce qui définit les communautés politiques, au regard, avant tout, des affects de la multitude : réputés être à l’origine de la formation du pouvoir, ces affects constituants seraient ensuite captés par un appareil bureaucratique qu’on désigne ordinairement du nom d’Etat.

    Dépasser la dichotomie entre dominants et dominés

    Lordon entreprend donc un travail audacieux aspirant à prendre du recul sur ce qu’est le pouvoir, et sur ses effets sur les individus inscrits dans des corps politiques infraétatiques. La considération selon laquelle le pouvoir politique est confisqué par une élite politique (qu’elle soit bureaucratique ou militante) se trouve alors remise dans la perspective du débat primordial agitant la pensée de gauche. A savoir, la passion de l’horizontalité au détriment de la verticalité, perçue comme le facteur essentiel de la captation du pouvoir par une frange de la communauté. C’est pourquoi, l’auteur réifie le concept de « l’imperium » qui peut être défini comme étant la puissance de la multitude sur elle-même. C’est là que se trouve toute la puissance de l’ouvrage : il dépasse la simple dichotomie opposant dominants et dominés. La multitude sécrète son ordre, sa propre normalité, par l’affect de ses membres d’une part, par l’institutionnalisation de cet ordre au gré des époques d’autre part.

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