Du désengagement citoyen sans cesse déploré à la crise de la représentativité régulièrement invoquée, le débat sur l’Etat ou l’épuisement de la démocratie semble parfois tourner en rond. Avec le Bon Gouvernement, en librairie jeudi (1), l’historien Pierre Rosanvallon décentre habilement la réflexion. Au-delà des imperfections de la représentation, dit-il, nous n’avons pas pris assez conscience que l’enjeu central de la démocratie contemporaine est désormais le rapport entre gouvernés et gouvernants. Or, dit le professeur au Collège de France, il n’y a pas de théorie démocratique de l’action gouvernementale, comme si présidents et Premiers ministres étaient encore guidés par les conseils au Prince ou la pensée de Machiavel ! D’un François Hollande piégé par ses promesses à l’acrobatique bricolage de Tsipras, Pierre Rosanvallon passe en revue les dernières pratiques des gouvernants.
Lire la suite
_____________________
_____________________