Il y a des trucs pour lesquels la gauche radicale a un côté fashion victim. On pourrait trouver ça paradoxal, et, pourtant, c’est quelque chose d’ancien et d’ancré. Et, généralement, ça n’apporte pas que du bon. Ces dernières années, on a connu des engouements passagers pour tout un tas de modèles plus ou moins révolutionnaires, plus ou moins réussis, même parfois totalement foirés et, à force, ça commence à être vraiment fatigant.
Il y a quelques temps encore, il fallait absolument suivre le modèle de Die Linke, véritable source d’inspiration pour toute la gauche européenne. Puis le modèle allemand fut remplacé par la mode vénézuélienne, suivie de la bolivienne et de l’équatorienne. Au mois de janvier, la victoire de Syriza en Grèce a poussé tout le monde à vouloir « imiter les grecs ». Mais tout cela est presque devenu has been depuis quelques semaines. Désormais il faut être Podemos. Pas nécessairement pour des raisons politiques profondes, mais tout simplement parce que ça marche ailleurs, ça fait rêver, bref, c'est tendance.
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