En Espagne, Ada Colau, Manuela Carmena et Mónica Oltra symbolisent la percée électorale de la gauche radicale. L’écrivaine Virginie Despentes salue ce changement et pointe les risques inhérents à l’exercice du pouvoir.
La veille des élections, dans un bar, une amie à qui on demande si elle vote et pour qui, répond : “J’y vais, je vote pour la femme qui ne porte pas de maquillage” et tout le monde éclate de rire, car si Ada Colau était quasiment inconnue il y a cinq mois, elle était, au terme d’une campagne brillante quoique uniquement financée par la motivation des troupes, devenue incontournable. Deux jours plus tard, les résultats sont tombés – et en les regardant s’exprimer à la télévision, me revient cette histoire de “sans maquillage”, qui m’avait fait rigoler, sur le coup.
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