Jean-Luc Mélenchon file un mauvais coton, celui du nationalisme agressif. Dans son dernier livre Le Hareng de Bismarck (Plon, 150 pages, 10 euros) il désigne à la vindicte des Français un nouveau bouc émissaire, source de tous nos maux : les Allemands, en général, ceux de droite comme ceux de gauche (Verts inclus), les bourgeois comme les prolétaires. En période de crise, un populisme xénophobe est toujours d’un meilleur rendement politique et électoral qu’un populisme humaniste. Ce n’est pas tout de vilipender les élites et de magnifier le peuple, encore faut-il lui fournir des ennemis.
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