Quarante-deux ans après le lancement du grand plan électronucléaire qui a couvert la France de cinquante-huit réacteurs, nous assistons, depuis quelques semaines, à l’effondrement de l’utopie nucléaire. Ce rêve d’ingénieurs et de politiques qui croyaient à un atome civil sans danger et à bas coûts.
La chute de la maison Areva en est le symbole. L’entreprise, créée par Anne Lauvergeon et soutenue par tous les gouvernements de gauche comme de droite qui se sont succédé au pouvoir depuis septembre 2001, est en état de mort clinique. Le plan de restructurations tout juste annoncé, qui comprend 6 000 suppressions d’emplois, dont 4 000 en France, n’est malheureusement que la première tranche. D’autres suivront pour faire revenir Areva à une taille très modeste : celle de Cogema, l’entreprise spécialisée dans la transformation de l’uranium en combustible et dans le retraitement, l’une des deux sociétés qui ont fusionné en 2001 pour donner naissance au géant nucléaire.
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