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Jean Gadrey - Que pourrait-on faire, en théorie, en instaurant un revenu maximum après impôts de 4.680 euros pour un couple ?

Cette question m’a été posée, sous une forme voisine, par un ami qui aime pousser les raisonnements assez loin. Le moins qu’on puisse dire est qu’elle est parfaitement utopique dans le contexte actuel. Parmi les avocats d’un RMA (revenu maximum admissible) presque personne n’envisage un maximum « aussi bas » (bien qu’en son temps Platon ait recommandé un écart de revenu maximum de un à quatre…). Mais l’exercice intellectuel n’est pas dénué d’intérêt pour prendre conscience de l’énormité des enjeux de la répartition des revenus et de ce qu’on pourrait faire, au moins sur le papier, sans avoir besoin d’évoquer la croissance.

J’ai fait le choix de raisonner en « niveaux de vie », c’est-à-dire sur la base non pas des revenus par individu mais en tenant compte de la composition des « ménages ». Techniquement, l’Insee considère qu’une personne seule vivant avec 1000 euros par mois a le même niveau de vie que deux personnes vivant en couple avec 1.500 euros, ou qu’une famille de deux adultes et deux enfants de moins de 14 ans vivant avec 2.100 euros. Cette convention des « unités de compte » (UC) se discute, mais les autres aussi. Elle me semble acceptable pour cet exercice, et d’ailleurs je n’ai pas vraiment le choix vu les données disponibles.

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