Résumé : Une remarquable étude, d'inspiration foucaldienne, sur la constitution de l'environnement global comprise comme forme de savoir répondant à des fins d'ordre social et produisant des effets de pouvoir.
Il arrive parfois que certains livres apportent une réponse à une question qu’ils ne posent pas - ou alors de manière indirecte. Celui de Sebastian Vincent Grevsmühl est assurément de ceux-là. La question que le signataire de ces lignes (comme tant d’autres probablement) n’a pu s’empêcher de se poser est de savoir ce que Michel Foucault (1926-1984) aurait bien pu écrire sur le sujet de l’écologie et de ce qu’il est convenu d’appeler la « crise environnementale » s’il avait vécu assez longtemps pour être le témoin de la prise de conscience mondiale de la gravité des dégradations multiformes infligées à la nature, de l’émergence de l’écologie politique dans l’espace public international, des mobilisations citoyennes en faveur de la préservation de la nature et de la multiplication des discours philosophiques, sociologiques, anthropologiques, littéraires, etc., prenant l’environnement pour objet de réflexion ou thème d’écriture – ensemble de phénomènes qui constitue peut-être l’événement le plus marquant du dernier tiers du XXe siècle et de ce début de XXIe siècle.
Lire la suite
_____________________________
_____________________________