Face à l’exigence occidentale du paraître, la religion musulmane, qui refuse toute représentation, a pris pour emblème les femmes voilées. Un paradoxe dont s’empare Bruno Nassim Aboudrar, professeur à Paris-III.
En autorisant les joueuses à porter le voile, la Fédération internationale de football (Fifa) vient d’offrir une visibilité planétaire à ce qui est censé cacher. C’est à partir de ce paradoxe que Bruno-Nassim Aboudrar, professeur d’esthétique à l’université Paris-III, montre comment le voile est devenu une «image» de l’islam, alors que cette religion refuse toute représentation. Dans son livre, Comment le voile est devenu musulman, il explique, à travers une série de tableaux et de photos, pourquoi le voile heurte tant dans les pays européens et interroge l’impératif de transparence à l’œuvre dans les sociétés occidentales.
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