J’ai signé, avec douze autres « experts » (la plupart le sont bien plus que moi), une lettre ouverte parue hier sur le site de La Tribune, relayée par Challenges, le Nouvel économiste et Le Monde, entre autres. Il y est question de l’attitude selon moi inqualifiable de Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France. Ce dernier se comporte en l’occurrence, mais c’est un multirécidiviste, comme le porte-parole médiatique du lobby bancaire français alors qu’il préside l’autorité « de contrôle prudentiel » supposée réguler les banques au nom… de l’intérêt général.
Il est peu probable qu’il ait consulté son Conseil avant de se lâcher en qualifiant « d’irresponsable » le projet européen de réforme bancaire porté par Michel Barnier. C’est la question que nous avons posée aux membres de ce Conseil. Il est certain en revanche qu’il avait l’aval (ou qu’il savait pouvoir compter sur l’accord) de « Bercy », c’est-à-dire de Pierre Moscovici, qui, comme l’écrit Challenges, « est furieux que Bruxelles ignore la loi qu’il a fait voter un an plus tôt. La réforme Barnier est plus sévère que la loi française. Le commissaire européen issu de la droite serait-il plus interventionniste contre le capitalisme financier qu’un gouvernement de gauche ? ». La question est bien posée, et ma réponse est évidemment : OUI.
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