Pour la plupart des observateurs, l’union monétaire européenne est en crise, principalement parce qu’elle n’a pas réussi à imposer une discipline budgétaire efficace. Bob Hancké propose une perspective très différente sur la question : la crise que traverse l’UME depuis 2009 souligne des aspects problématiques de l’interaction entre le marché du travail et les banques centrales.
La monnaie unique, dix ans plus tard
En 1999, la mise en place de l’Euro venait couronner de succès l’intégration politique et économique européenne d’après-guerre, du moins pour ceux qui choisirent d’y prendre part. Une monnaie unique renforçait l’existence d’un marché unique, et permettait à son tour d’envisager un alignement plus clair des politiques économiques d’un bout à l’autre du continent, pour finalement ouvrir la voie à la formation d’une identité politique et sociale pan-européenne qui constituerait le fondement d’une citoyenneté européenne dont l’absence était alors décriée par de nombreux philosophes politiques pourtant favorables au projet européen. En 2009, dix ans après la mise en place de l’euro et moins de deux ans après l’apparition des premiers signes de la crise du système financier mondial, on commença à apercevoir les premières fissures dans ce nouvel édifice politico-économique si unique en son genre.
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