Afin de porter sur les fonds baptismaux le colosse bancaire Citigroup, Sandy Weill a pesé de tout son poids auprès des régulateurs et des politiques américains, pour faire abroger le Glass-Steagall Act. Premier volet de notre sérié d'été consacrée à l'incroyable capacité de résistance du secteur bancaire aux tentatives de règlementation.
New York, 16 mars 1933. Dans le quartier de Brooklyn, une jeune immigrée polonaise juive donne naissance à un petit garçon, Sandy Weill. A des kilomètres de là, le sénateur Carter Glass et le député Henry Steagall planchent sur la loi de séparation des activités bancaires, qui sera adoptée par le Congrès en juin 1933, et qui portera leurs noms, le Glass-Steagall Act. Les deux hommes n'ont aucune raison d'être au courant de l'heureux événement survenu trois mois plus tôt à Brooklyn, chez les Weill. S'ils avaient su que le petit Sandy n'était autre que le futur patron de la banque Citigroup, et que, pour créer cette dernière, il mettrait tout en œuvre afin de faire abroger le Glass-Steagall Act...
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