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Libé - Hollande ou la parole présidentielle fragmentée

Par JUAN BRANCO Chercheur, Yale Law School (Connecticut)

Rome, 16 mars 1978. Aldo Moro, icône de la Démocratie chrétienne, est enlevé. Depuis dix ans, une chape de plomb s’est abattue sur la péninsule. La violence et les groupuscules extrémistes fleurissent, sur fond d’une puissante crise de sens. Le système politique, incapable d’y répondre, semble n’avoir plus d’autre but que d’assurer sa propre survie. Le soir même de l’enlèvement de Moro, l’alliance dont il rêvait entre Démocratie chrétienne et Parti communiste est effective. Le système assure ainsi sa continuité, sur le dos de son zélé défenseur et au mépris de la volonté du peuple. Plutôt que de prendre le risque d’une rupture nécessaire, les dirigeants font le pari de l’absurde pour préserver leur pouvoir. Muré dans son autisme et pris par une soudaine crise d’autoritarisme, le gouvernement laissera mourir Aldo Moro entre les mains de ses geôliers, malgré les nombreuses tentatives de médiation et des exigences revues à la baisse de la part des Brigades rouges.

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