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  • PS - Assurance-chômage : quand les actes contredisent le discours, Stéphane Troussel Secrétaire national aux nouvelles solidarités, parcours de vie et innovation sociale

    Une semaine après avoir annoncé un acte 2 du quinquennat, plus social, la réforme de l’assurance-chômage contredit scandaleusement le discours.

    Pour la première fois, une réforme de l’assurance-chômage est proposée par un gouvernement sans négociations avec les partenaires sociaux, sans passage par le Parlement pour la validation. La méthode du gouvernement change, mais en pire !

    L’objectif de cette réforme de l’assurance-chômage est purement comptable : faire de 3 à 3,9 milliards d’euros d’économies d’ici 2022. Sur le dos des plus précaires.
    Ces économies vont être faites au détriment des demandeurs d’emploi, notamment les jeunes et les plus fragiles.

    230 000 personnes concernées vont perdre leurs droits à l’indemnisation. Aucun nouveau droit dans cette réforme, la doctrine du « en même temps » ne s’applique pas.

    Par ailleurs, les moyens de Pôle emploi ne seront en réalité pas renforcés. Des embauches en CDD vont remplacer les départs à la retraite non remplacés et les suppressions de poste des deux dernières années.

    Cette réforme va à l’encontre de notre système d’indemnisation chômage. Notre système repose sur les cotisations des salariés. Il ne s’agit donc pas d’une allocation versée par l’État dont le gouvernement peut décider de baisser le montant, mais d’une assurance du salarié qu’il a lui-même financé par ses cotisations.

    Actuellement, un chômeur sur deux n’est pas indemnisé, la moitié des 2,6 millions de chômeurs indemnisés touche en moyenne moins de 860 euros par mois. Il faut cesser de feindre que l’on règlera le problème en baissant toujours plus les indemnisations. Il faut au contraire rechercher des solutions pour créer de nouveaux droits, des nouveaux emplois dans un contexte de mutations du travail.

    Ce qui coûte aujourd’hui à l’assurance-chômage, ce sont les contrats courts et pourtant seul un tiers d’entre eux sera visé par un malus.

    Le Parti socialiste se joindra aux mobilisations des salariés et de leurs organisations pour dénoncer cette nouvelle régression qui porte atteinte au modèle social français.