Le jury du 78ème Festival de Cannes, présidé par Juliette Binoche, a décerné la Palme d’or à Un simple accident de Jafar Panahi. Dans cette fable morale, le cinéaste iranien met en scène la confrontation entre des victimes du régime et leur bourreau présumé. Il interroge leur cohabitation future dans la société qui succèdera à celle régie par les mollahs.
Comme Robert Altman, Michelangelo Antonioni, Henri-Georges Clouzot et Jean-Luc Godard avant lui, Jafar Panahi détient désormais les récompenses suprêmes des trois plus grands festivals internationaux (Le Cercle avait remporté le Lion d’or à Venise en 2000 et Taxi Téhéran l’Ours d’or à Berlin en 2015). Depuis quatorze ans, le cinéaste iranien se retrouvait simultanément devant et derrière la caméra. Cette mise en abyme lui permettait alors de mettre en scène sa difficulté de tourner dans un régime où la censure règne en maître et musèle les artistes.
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