Lorsque, le 6 août, j’ai vu François Hollande, invité d’honneur, assis près du président égyptien Sissi pour l’inauguration de l’élargissement du canal de Suez, les images de ses prédécesseurs au côté de l’ex-président Moubarak ont resurgi de ma mémoire. Moubarak et son système répressif ont longtemps été considérés comme le meilleur rempart contre l’intégrisme musulman et pour le maintien de l’unité de l’Egypte. Pendant des années, ce système a eu les faveurs de Paris, mais aussi de Londres et de Washington. Puis le vent de la démocratie s’est levé, en janvier 2011, et ces mêmes capitales ont salué le courage du peuple égyptien pour renverser un régime aussi corrompu qu’autoritaire.
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