Autrefois principale matrice, le seul gain économique est devenu insuffisant pour évaluer les forces et faiblesses stratégiques du secteur privé sur la scène internationale. Afin de surmonter les nouvelles rivalités géopolitiques, les entreprises doivent repenser leurs modèles, pratiques, activités – jusqu'à leur géographie, qui se retrouve à nouveau au premier plan.
Les malentendus du début du siècle entre grandes puissances, et notamment entre les États-Unis et la Chine, avaient le mérite de ne pas compromettre la stabilité de leurs relations : chacune des parties avait le sentiment de tirer des dividendes d’une mondialisation qui organisait leur interdépendance économique et l’intégration de leurs marchés. Le bénéfice économique s’imposait comme le prisme dominant, voire exclusif, à travers lequel apprécier ses forces et ses faiblesses stratégiques.
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