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Le mouvement climat doit intégrer les classes populaires pour mobiliser (3/3)

De la création de groupes aux modes d’action ultra médiatisés, à la nouvelle stratégie plus modérée d’Extinction Rebellion au Royaume-Uni, depuis quelques mois le mouvement climat se renouvelle, dans l’espoir de toujours mieux alerter et fédérer. Au cœur des réflexions, la radicalité des méthodes employées mais aussi le positionnement des collectifs. Pour le sociologue spécialiste des mouvements sociaux et climat Jean-Baptiste Comby, auteur de Mobilisations écologiques*, l’enjeu repose sur la capacité des organisations à mobiliser les classes populaires.

Extinction Rebellion, Just Stop Oil, Dernière Rénovation… Quel regard portez-vous sur les changements en cours au sein du militantisme climatique ?

Jean-Baptiste Comby - On peut repérer un double mouvement. D’une part, on observe une conflictualisation plus forte, avec des modes d’actions plus offensifs. S’ils ne sont pas nouveaux - je pense notamment au mouvement des faucheurs volontaires au début des années 2000 - ils se sont accentués et démultipliés au cours de la dernière décennie. Quand ils s’en prennent à des emblèmes de la société de consommation, ces modes d’action peuvent avoir comme contrepartie de mettre à distance certains groupes sociaux pour lesquels ces actions peuvent paraître hors-sol. La deuxième tendance, plus timide, consiste en un décloisonnement de certaines mobilisations écologiques qui essaient de penser leurs combats au prisme des dominations de classe, de race et de genre. 

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