Malgré sa mise en place tardive et le risque d’ajouter une candidature supplémentaire, la Primaire populaire offre des raisons de se réjouir et montre la nécessité d’engager une réflexion sur la participation citoyenne.
Les électeurs auront jusqu’à dimanche pour départager les sept candidats en lice, dont certains – Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot – ne reconnaissent pas ce scrutin.
Après plusieurs mois de préparation, c’est le jour J pour la Primaire populaire. Depuis 10 heures, jeudi 27 janvier, les quelque 467 000 inscrits à la désignation d’une candidate ou d’un candidat de la gauche pour l’élection présidentielle peuvent voter. Le scrutin est différent de celui habituellement choisi lors des élections politiques, puisque chaque électeur est invité à donner son avis sur tous les candidats.
Selon Rémi Lefebvre, politologue, professeur de sciences politiques à l'université de Lille 2 et chercheur au Centre d'études et de recherches administratives, politiques et sociales, la démarche de la primaire populaire est inédite et vient se heurter aux intérêts des appareils et des candidats engagés dans la campagne présidentielle.
La Primaire populaire, dont les votes sont ouverts jeudi, doit permettre l'union de la gauche espèrent ses bénévoles. Même si certains candidats en lice refusent de reconnaître le résultat de ce scrutin inédit.
Coup d’envoi de la Primaire populaire jeudi 27 janvier à 10 heures et jusqu'au dimanche 30 janvier à 17 heures. En tout, 466 895 personnes sont inscrites et vont devoir départager lors d’un scrutin majoritaire Christiane Taubira, Anne Hidalgo, Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon mais aussi des candidats inconnus du grand public.
Souvent discréditée, la Primaire populaire a suscité un engouement inattendu en rassemblant 467 000 inscrits au terme du processus d’inscription. Ce succès peut-il ainsi appuyer la légitimité de l’initiative citoyenne dans cette campagne présidentielle ?
...... « C’est beaucoup », commente le politologue Bruno Cautrès, chercheur CNRS au CEVIPOF à Sciences Po. « Ce nombre augmente la légitimité de la Primaire populaire et dans ce type de mécanisme d’expression publique, il vaut toujours mieux avoir le plus de participants possible ».
Le nombre d’électeurs inscrits dépasse très largement les 22 000 militants PS de l’investiture socialiste, les 122 000 participants à la Primaire écologiste de septembre, les près de 140 000 du congrès des Républicains début décembre, et même les 260 000 parrainages militants de Jean-Luc Mélenchon, rappelle l’Agence France Presse
Les Echos - La primaire populaire, un piège pour qui ?
Parce qu'elle a des atours attrayants (antiparti, défendant l'union) mais un fonctionnement tout sauf innocent, la primaire populaire est un piège pour Mélenchon, Jadot et Hidalgo, qui l'ont bien compris.
Mais si ! A défaut d'union, il y a bien un trait d'union entre Jean-Luc Mélenchon , Anne Hidalgo et Yannick Jadot : leur rejet de la primaire populaire , à la fois imposture et opération politique, tentent-ils de démontrer. La consultation, qui doit avoir lieu du 27 au 30 janvier, se pare des mots du moment, « primaire », « citoyens », « rassemblement » ; elle surfe sur le rejet des partis ; elle sait les électeurs déprimés par la guerre des ego.
Slate - Avec l'intervention d'Anna Mouglalis, la Primaire populaire finit de discréditer la gauche
[Chronique #36] Primaire pour l'union ou prime à la division?
..... Ses formes de mobilisation ne visent ni à débattre ni à convaincre quiconque, elles se bornent à surfer sur le discrédit du politique et à brandir comme un talisman le slogan de l'union. À la dynamique de la délibération collective entre des programmes politiques, elle substitue la logique des préférences personnelles qui consiste à choisir un candidat dans un casting de noms. Loin des campagnes américaines en faveur du Green New Deal d'Alexandria Ocasio-Cortez et du Sunrise Movement dont la Primaire populaire prétend s'inspirer, son registre politique se limite à trois mots: data, casting, préférence.
Ouest-France - Présidentielle. Primaire populaire : « Avec 434 000 inscrits, tout peut arriver »
Alors que les inscriptions à la Primaire populaire seront clôturées dans quelques heures, ce processus de désignation d’un candidat unique pour la gauche comptabilise à 20 heures 434 000 inscriptions. Quelles sont les chances que ce mouvement inédit change la donne pour le scrutin présidentiel et pour quelle raison croit-il encore en ses chances malgré le désaveu de plusieurs de ses candidats ? On fait le point avec Samuel Grzybowski, porte-parole de la Primaire populaire.
Le Monde - La Primaire populaire revendique 467 000 inscrits en capacité de voter à son scrutin
Trois des sept candidats – Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Anne Hidalgo – ont refusé de reconnaître le résultat du vote qui se tiendra du 27 au 30 janvier.
Ils seront finalement 467 000 à pouvoir désigner celle ou celui qui doit rassembler la gauche pour espérer gagner l’élection présidentielle. Les organisateurs de la Primaire populaire ont revendiqué, lundi 24 janvier peu après minuit, ce chiffre définitif du nombre d’inscrits en capacité de voter au scrutin qui se tiendra en ligne du jeudi 27 au dimanche 30 janvier pour désigner, parmi sept personnalités de gauche, celle qui sera investie par le mouvement.
France Info - Présidentielle : la Primaire populaire revendique 467 000 inscrits
Les électeurs sont invités à voter du 27 au 30 janvier pour désigner, parmi sept personnalités de gauche, celle qui sera soutenue par l'organisation. Le nombre des inscrits pour voter s'est accéléré ces derniers jours.
Un engouement massif. La Primaire populaire, une initiative citoyenne visant à départager les candidats de gauche à la présidentielle, a revendiqué dimanche 23 janvier au soir un total de 467 000 inscrits, un chiffre largement supérieur aux autres primaires. Les électeurs, qui avaient jusqu'à dimanche minuit pour s'inscrire, sont invités à voter du 27 au 30 janvier pour désigner, parmi sept personnalités de gauche, celle qui sera soutenue par la primaire.
Avec 467 000 électeurs inscrits pour départager les candidats de gauche, la primaire populaire, une initiative citoyenne parfois décriée, a réussi son pari au-delà de ses espérances, et ne devrait pas laisser indifférents les candidats, même ceux qui ne veulent pas y être soumis.
Les électeurs avaient jusqu’à dimanche soir minuit pour s’inscrire et pouvoir voter en ligne du 27 au 30 janvier afin de désigner, parmi sept personnalités de gauche, celle qui sera soutenue.Avec ce chiffre inattendu, la primaire populaire, critiquée par la plupart des principaux candidats de gauche, dépasse très largement les quelque 22 000 militants PS de l’investiture socialiste, les 122 000 participants à la primaire écologiste de septembre, les près de 140 000 du congrès des Républicains début décembre, et même les 260 000 parrainages militants de Jean-Luc Mélenchon.
Au lendemain de la clôture de ses inscriptions, la Primaire populaire compte 467 000 inscrits mais n’est toujours pas reconnue par les principaux partis de gauche. Un rapport de force existant mais nuancé, selon Mathieu Gallard, directeur d’études pour l’institut Ipsos.
L’initiative citoyenne de la Primaire populaire a clos dimanche 23 janvier ses inscriptions et totalise 467 000 votants potentiels, soit quatre fois plus que pour les scrutins organisés par Europe Ecologie-les Verts et Les Républicains.
Une adhésion qui crée nécessairement de la légitimité, selon Mathieu Gallard, directeur d’études pour l’institut de sondages Ipsos, mais qui pourrait ne pas suffire pour peser dans la balance face à des partis de gauche déterminés à ne pas reconnaître cette initiative.
La Primaire populaire, une initiative qui plaide pour une candidature commune à gauche à la présidentielle, revendique plus de 400 000 votants.
Après la publication de cet article, la primaire populaire a souhaité préciser son propos indiquant ne pas soutenir les élus qui bloquent leurs parrainages mais ceux qui suspendent leurs parrainages. Le titre de l'article a donc été changé.
La primaire populaire revendique plus de 400 000 inscrits dimanche 23 janvier. Ils pourront voter entre le jeudi 27 et le dimanche 30 janvier pour désigner, parmi sept personnalités de gauche, celle qui sera soutenue pour la présidentielle. "Ça peut changer la donne pour une élection présidentielle en 2022", estime Mathilde Imer, une des porte-paroles de cette primaire qui ne fait plus rêver les militants de certains partis. Mathilde Imer indique "assumer un rapport de force avec les partis politiques".
Huffington Post - Comment Christiane Taubira a converti la Primaire populaire en arme politique
Alors que l'initiative compte plus de 400.000 inscrits, l'ancienne ministre est la seule à tenter le pari de la légitimité citoyenne.
Le chiffre donnerait le tournis à n’importe quelle formation politique. Ce dimanche 23 janvier, à la la clôture des inscriptions, la Primaire populaire faisait savoir que le seuil des 467.000 inscrits avait été franchi. Fustigée par les différentes formations de gauche ayant déjà investi leurs candidats, l’issue de l’initiative acceptée par Christiane Taubira pourra difficilement être ignorée par Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo ou Yannick Jadot le 30 janvier au soir.