- Lundi 19 avril 2021
David Habib, secrétaire national à la sécurité et à la protection des français
Ce 19 avril, le Président de la République Emmanuel Macron est en déplacement dans l’Hérault sur le thème de la sécurité. Il a confirmé l’arrivée de 50 policiers supplémentaires et la création d’une école de guerre, académie de formation, dans la métropole de Montpellier.
La police souffre encore des « années Sarkozy » : entre 2007 et 2012, près de 13 000 postes ont été supprimés et près d’une douzaine d’écoles de police ont été fermées. Si le gouvernement actuel poursuit et respecte son engagement de recruter 10 000 policiers, il faut rappeler qu’en 2020, le temps en école a été réduit de douze à huit mois.
Les socialistes ont multiplié les alertes sur l’importance de la formation des policiers. En 2013, une réforme du code de déontologie avait été engagée par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault et en 2016, une Direction centrale de la formation, avec 2 500 collaborateurs, avait été créée par Bernard Cazeneuve.
Plusieurs propositions ont également été faites, comme par exemple la diversification des stages en formation initiale (dans les milieux associatifs ou auprès de la Justice) ; l’augmentation du temps de formation en école ; la réintroduction en formation de sujets comme les valeurs de la République, l’accueil des victimes ou la confrontation ; et une formation en management pour les futurs officiers.
Enfin, les socialistes ont demandé à ce que le niveau d’exigence des concours soit rehaussé. L’augmentation du nombre de policiers recrutés nous oblige à consolider les cycles de formation. Une véritable police du quotidien ne peut se limiter à une seule augmentation des effectifs. Il lui faut un cadre clair et des objectifs précis ; c’est la condition pour faire de la police un véritable service public.