Observatoire des inégalités - 1 % de la population possède 44 % de la fortune mondiale
Données 18 septembre 2020
Les 47 millions de millionnaires (en dollars) possèdent 44 % de l’ensemble du patrimoine privé mondial, selon le Crédit suisse. Les inégalités de patrimoine se réduisent, mais les grandes fortunes restent très majoritairement occidentales.
47 millions de personnes dans le monde possèdent un patrimoine d’au moins un million de dollars [1] selon les estimations du Crédit Suisse (données 2019). Ils représentent à peine 1 % de la population adulte mondiale et détiennent 44 % de l’ensemble des richesses privées du monde.
Pour appartenir à la tranche des 10 % les plus fortunés du monde, il faut posséder au moins 100 000 dollars, soit environ 90 000 euros par personne ou 180 000 euros pour un couple. Un couple français qui possède un logement d’environ 70 m2 dans une ville comme Tours, et qui a fini de rembourser ses emprunts, se situe ainsi dans les 10 % les plus fortunés du monde. Les 550 millions d’adultes concernés à l’échelle de la planète détiendraient 83 % du patrimoine mondial.
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Fondation Jean Jaurès - Fractures françaises 2020. Focus sur le bloc social-écologiste
La Fondation Jean-Jaurès est partenaire de la huitième vague du baromètre « Fractures françaises », outil unique qui permet de mesurer notamment les valeurs des Françaises et des Français ainsi que les rapports de force politiques. À moins de deux ans de l’élection présidentielle, cette nouvelle vague donne à Gilles Finchelstein l’occasion de se pencher plus particulièrement sur la cohérence en termes de valeurs du bloc « social-écologiste »
L’enquête 2020 sur les fractures françaises permet de mesurer si, en se plaçant du point de vue de l’opinion, une union entre les partis et mouvements de l’arc s’étirant du Parti socialiste (PS) à Europe Écologie-Les Verts (EELV) est possible. Cette question ne doit pas seulement intéresser la gauche tant elle est potentiellement susceptible de changer la donne d’une élection présidentielle dont le premier tour peut être une nouvelle fois décisif. Certes, il y a loin de l’affirmation d’une sympathie partisane à l’expression d’un vote incarné, mais voici quand même le premier enseignement de l’enquête : les sympathisants d’EELV (11,7 %) et du PS (7,4 %) sont plus nombreux si on les additionne (19,1 %) que les sympathisants de La République en marche (12,3 %), de La France insoumise et du Parti communiste (9 %), des Républicains (11,5 %) ou du Rassemblement national (13,9 %).
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Pierre Gilbert est le jeune auteur du livre « Géomimétisme : réguler le changement climatique grâce à la nature », préfacé par l’économiste et directeur de recherche au CNRS Gaël Giraud et publié aux éditions Les Petits Matins. Il est par ailleurs l’ancien responsable de la rubrique Écologie de Le Vent Se Lève. Nous avons donc souhaité l’interroger sur les méthodes naturelles de lutte contre le changement climatique. Nous évoquons également les conclusions politiques que Pierre Gilbert en tire, quant au le rôle de l’État, de la diplomatie, des technologies, etc. Plus que tout autre sujet, le climat impose d’adopter une approche holistique, sous peine d’oublier des enjeux sociaux ou encore géopolitiques fondamentaux. Entretien réalisé par César Bouvet.
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Non Fiction - Libérer la démocratie par Timothée DUVERGER
Un livre de référence sur le délibéralisme qui propose un cadre théorique aux initiatives solidaires et une alternative scientifique au libéralisme.
Dans le sillage des études polanyiennes traitant des rapports entre l’économie et la société, le duo d’universitaires Éric Dacheux/Daniel Goujon, a livré sa dernière production quelques jours seulement avant le début du confinement en France. Dans le prolongement de leurs travaux conjoints, ils proposent le concept de délibéralisme, qu’ils présentent comme un principe normatif garantissant « la liberté de chacun de participer à la construction collective des désaccords » tant dans la sphère publique que socio-économique.
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Libé - Fruits et légumes : une contamination aux pesticides sous-évaluée
Les résidus de pesticides sur les fruits et légumes issus de l’agriculture conventionnelle et consommés en France sont plus importants que ce que l’on pensait, révèle un rapport de l’association Générations futures publié ce mercredi.
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Conseiller d’État, Jean-Éric Schoettl a occupé de nombreuses fonctions au sein de l’administration française : directeur général du CSA de 1989 à 1992, il a ensuite été nommé directeur au secrétariat général du Gouvernement avant d’exercer la fonction de sécrétaire général du Conseil constitutionnel de 1997 à 2007. Dans cet entretien, il analyse la transformation progressive de la République française fondée sur la primauté de la loi, la souveraineté nationale et l’intérêt général en une société libérale fondée sur les seuls droits individuels. Il plaide pour un rééquilibrage des priorités pour permettre à la France de faire primer les exigences du bien commun sur la coalition des desiderata individuels et des intérêts particuliers.
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Non Fiction - Quand privatisations rime avec prédations
Laurent Mauduit, journaliste à Mediapart, livre un bilan à la fois très informé et accablant des privatisations en France.
La privatisation des biens et services publics est l’une des caractéristiques principales du néo-libéralisme, dont l’un des objectifs affiché est de rendre au privé à peu près tout ce qui avait pu être défini à un moment donné - et s’agissant de la France, essentiellement à la Libération ou encore au tout début des années 1980 au moment de l’arrivée de la Gauche au pouvoir - comme relevant de la puissance publique. Avec la justification que ces activités seront ainsi mieux gérées et pourront être rapprochées d’autres entités afin d’assurer leur pérennité (nouer des alliances). Et en soutenant qu’il sera toujours possible de fixer aux entreprises privées qui en hériteront des obligations et des limitations pour ce qui relèverait, encore et malgré tout, de la puissance publique.
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Dans un entretien accordé au "Point" vendredi, l'élue socialiste déplore "l'émiettement à gauche" et les "querelles d'ego", tout en croyant en "une offre sociale-démocrate, écologiste, citoyenne" en 2022.
La gauche sociale-démocrate et écologiste pourrait-elle avoir un espace et l'emporter en 2022 ? "Si elle sort des querelles d'ego", répond vendredi 18 septembre la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, dans un entretien au Point. L'élue socialiste, à la tête de la capitale depuis 2014, se dit prête à prendre "toute sa part" dans la "bataille" pour une "démocratie vivante".