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Droit de retrait à la SNCF : le Premier ministre déraille

Si la colère des usagers de la SNCF ne pouvant se rendre en vacances ou sur leur lieu de travail est légitime, le Parti socialiste déplore le bras de fer engagé par le Premier ministre à l’encontre des contrôleurs et conducteurs de la SNCF qui ont exercé leur droit de retrait à la suite d’un accident grave de TER survenu dans les Ardennes.

En dénonçant un contournement du code du travail avec des mots très durs et en brandissant la menace de recours, le Premier ministre ignore l’émoi suscité par cet accident au sein de la communauté cheminote. Mais surtout, il fait le choix de répondre à un conflit social sur le seul terrain de sa judiciarisation, criminalisant l’exercice d’un droit et l’expression d’une solidarité collective par les agents de la SNCF.

C’est une manière de fuir le débat sur les conditions de sécurité dans les trains. L’accident survenu dans les Ardennes, qui aurait pu être bien plus dramatique, montre les limites de la logique de la rentabilité seule.

La stratégie du Premier ministre est malheureusement bien connue, elle consiste à opposer les usagers de la SNCF à ses agents. Pourtant, les deux ont des intérêts communs : sécurité, conditions de voyage, confort,…

Disons-le, ce n’est pas à la hauteur de ce que vivent ces agents et les usagers de la SNCF, premières victimes de la trajectoire choisie par la direction de l’entreprise publique.

A chaque fois que le Gouvernement veut engager une réforme de la SNCF (statut, ouverture à la concurrence, retraites,… ), il entend imposer sa vision libérale de l’organisation de cette entreprise publique sans prendre en compte les multiples alertes des agents comme des usagers sur la dégradation du service public ferroviaire. Ce n’est plus de la fermeté, c’est de la fermeture.

Le Parti socialiste demande au Premier ministre d’entendre le signal d’alarme des agents de la SNCF.

C’est au moment où le dialogue social devrait enfin reprendre sérieusement – SNCF, hôpital public, pompiers, enseignants… – que le Gouvernement choisi l’affrontement et montre une fois encore tout son mépris pour les corps intermédiaires et la démocratie sociale. C’est plus qu’une mauvaise stratégie, c’est une impasse.

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