Parmi les arguments utilisés par l’oligarchie pour pousser à la libéralisation puis la privatisation des services publics, il y a presque toujours « l’énormité de la dette ». On oublie de préciser que cette dette a été délibérément produite par des décisions publiques diverses concernant soit des investissements insensés devenus des boulets (exemple de la SNCF), soit (ou en même temps) l’étranglement financier - l’austérité imposée - induisant un déficit annuel récurrent. Cela conduit l’organisme public à emprunter, à s’endetter de plus en plus auprès de banques privées, à payer de plus en plus de remboursements annuels, avec un possible effet « boule de neige » (quand on doit emprunter à nouveau pour payer des intérêts devenant élevés à certaines périodes, ce qui n’est pas le cas actuellement, mais pourrait bien le redevenir, on va le voir).
On oublie aussi de nous dire qu’en contraignant des organismes publics à s’endetter faute de financements publics à la hauteur des besoins sociaux qu’ils sont censés couvrir, non seulement on ampute la réponse à ces besoins, mais on met ces organismes entre les mains de banques et de financiers qui vont laisser libre cours à leurs penchants pour la spéculation voire à leur appétence pour les paradis fiscaux.
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