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Jean Gadrey - Brève histoire des services publics de réseau (2) : depuis les années 1980, la dérégulation et ses justifications

Les années 1980 voient le retour en force du thème du désengagement de l'État, en faveur de l'ouverture à la concurrence (c'est la dérégulation), et plus radicalement de la privatisation des services publics de réseau. Ce retournement majeur n'est pas un simple changement d'idéologie. C'est toute la structure institutionnelle et financière d'un nouveau capitalisme d'actionnaires et de fonds de pensions qui se met en place, en commençant par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne à l'époque des gouvernements de Ronald Reagan (président de 1981 à 1989) et de Margaret Thatcher (premier ministre de 1979 à 1990). Cette « révolution conservatrice » a atteint l'Europe continentale, en particulier le capitalisme allemand et le capitalisme français, quelques années plus tard.

Un préalable : "ouverture à la concurrence" et "privatisation totale ou partielle" (vente de l'entreprise, en totalité ou en partie, à des actionnaires privés) sont deux notions différentes. Une entreprise peut rester propriété publique à 100 %, et être soumise à la concurrence sur tout ou partie de ses marchés. Avant sa privatisation partielle en 1996 sous le Gouvernement Juppé, Renault était une entreprise à 100 % publique, mais opérant dans un secteur très concurrentiel. Inversement, une entreprise privée peut avoir un monopole total sur son marché, soit parce qu'aucun concurrent ne s'y aventure, soit parce qu'on lui a attribué un monopole de droit.

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