En Catalogne, la situation politique est toujours extrêmement tendue. Suite au référendum interdit par le pouvoir central, Carlos Puigdemont, président séparatiste de la Catalogne, a affirmé devant le Parlement local que la région avait « gagné le droit d’être un Etat indépendant ». Mais il a toutefois suspendu le processus, en ne déclarant pas encore l’indépendance, afin de reprendre les négociations avec Madrid. Le gouvernement de Mariano Rajoy, menaçait lui d’utiliser l’article 155 de la Constitution, qui lui permet de suspendre l’autonomie d’une région en cas de force majeure.
Depuis le début de la crise, les socialistes plaident pour une négociation. Le Parti socialiste a condamné les nombreuses violences entraînant des centaines de blessés lors de heurts aves les policiers anti-émeute le jour du vote. Toutefois, « le nationalisme du gouvernement catalan ne peut pas continuer d’avancer à marche forcée vers son autodétermination et le gouvernement central madrilène du Parti populaire au pouvoir ne peut persister durablement sur une ligne d’intransigeance totale ».
Solution négociée
Le Parti socialiste soutient de fait le PSOE qui, y compris dans sa composante catalane, demande à ce qu’une solution négociée entre toutes les parties soit trouvée. C’est le seul chemin pour sortir d’une situation qui, depuis 2010 et les premières grandes manifestations indépendantistes n’a cessé de se dégrader.
Avant même le discours de Carlos Puigdemont, Pedro Sanchez secrétaire général du PSOE et chef de file de l’opposition au gouvernement conservateur avait prévenu : « Nous appuierons la réponse de l’Etat de droit face à toute tentative visant à rompre l’harmonie sociale ». Il avait également demandé au chef du gouvernement séparatiste catalan de renoncer à la déclaration d’indépendance.
Crainte en Europe
De son côté, l’Union européenne temporise. Une Catalogne indépendante sortirait de facto de l’UE et devrait candidater pour y rentrer. Après le Brexit, les conséquences d’une nouvelle défection pourraient être dramatiques. Et ce d’abord pour les Catalans qui payeraient économiquement au prix fort leur sortie du marché commun.