L’économie collaborative sera-t-elle le programme politique de la jeunesse rebelle? La fête organisée annuellement par le think-tank OuiShare, carrefour des initiatives des startups du numérique, offre l’occasion de creuser cette question.
Elle s’est déroulée en mai à Paris sous la bannière énigmatique : « Lost in transition ». Un titre parfait. Il dirige le projecteur vers les ambiguïtés et les incertitudes de l’économie du partage, mais il en souligne aussi les promesses. La mouvance de OuiShare, environ 3000 startups réparties sur tous les continents, entend établir une rupture : poser les bases d’une économie fondée sur des services innovants, dégageant des externalités environnementales et sociales, et en particulier opérer une distribution équitable de la plus-value. 7500 plateformes de par le monde organisent ces mises en relation pour du covoiturage, du logement chez l’habitant, des échanges de services, du co-working, une liste infinie de possibilités qui bouleversent les pratiques de consommation. Si le projet de ces entrepreneurs ne manque pas d’envergure, eux ne manquent pas de réalisme: ils s’interrogent sur la capacité de ces initiatives à « dépasser le capitalisme » et à instaurer à grande échelle de nouveaux rapports sociaux.
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