Snowden, Assange, Manning… Pour ces activistes d’un nouveau genre, l’espace démocratique n’est plus celui d’un Etat mais celui du monde, et l’éthique est supérieure aux lois. Explications du philosophe et sociologue Geoffroy de Lagasnerie.
Edward Snowden, qui a révélé l'ampleur de la surveillance de masse opérée par la NSA ; Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks ; Chelsea Manning (1), qui a transmis à ce site des milliers de documents militaires et diplomatiques top secret, sont les figures marquantes de ceux qu'on désigne couramment sous le nom de « lanceurs d'alerte ». Pour le philosophe et sociologue Geoffroy de Lagasnerie, ils sont bien plus que cela. Ils inaugurent de nouvelles formes de la politique, l'anonymat, le refus des appartenances considérées comme évidentes, comme la citoyenneté. Avec eux, ce sont des notions aussi importantes que celles d'espace public, d'Etat ou de nation qui sont remises en cause. Il l'explique dans L'Art de la révolte.
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