De Kiev, cet hiver, aux révolutions arabes en 2011, en passant par les Indignés à Madrid ou le mouvement Occupy Wall Street à New York, la rue est-elle devenue une contre-arène politique alors que les électeurs désertent de plus en plus l’exercice électoral et restent perplexes devant les actuels jeux du pouvoir ? Pour la philosophe Sandra Laugier, professeure à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, membre de la direction scientifique du CNRS (1) et le sociologue Albert Ogien, directeur de recherche au CNRS, de nouvelles pratiques ont vu le jour dans ces mobilisations, en dehors du cadre classique des partis. Dans le Principe démocratie (2), qu’ils viennent de publier, ils essaient de rendre légitimes ces tentatives de rénovation démocratique. Ces mouvements contredisent les discours déclinistes sur une dépolitisation généralisée.
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