La démission du gouvernement et les déchirements du Parti socialiste font pendant au délabrement de l'UMP, engluée dans une guerre des chefs et touchée de plein fouet par les affaires. Le centre reste une juxtaposition de baronnies, le Front de gauche voit son leader le plus en vue, Jean-Luc Mélenchon, prendre de la distance, Europe Ecologie-Les Verts offre une fois de plus le spectacle de ses divisions, le NPA est revenu à l'état groupusculaire.
Seul le Front national tire son épingle du jeu. Le paysage est un champ de ruines. Au-delà de la rage impuissante qui peut saisir chacun d'entre nous en tant que citoyen, il importe de prendre du recul pour mesurer l'ampleur de la crise des partis et ses issues potentielles.
Dans leur premier rôle, les partis sont inhérents à un ordre politique où le lieu du pouvoir est institutionnellement ouvert et où les lois sont discutées en public. En Occident, cela s'est vérifié de la démocratie grecque jusqu'aux républiques modernes en passant par les communes médiévales.
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