Le Parti socialiste mène aujourd'hui une politique économique de droite. Pionnier de la libéralisation financière dans les années 1980, il s'attaque désormais au coeur de la relation salariale héritée de l'après-guerre, le droit du travail et la protection sociale. En faisant de la compétitivité la pierre angulaire de son projet, le PS prend le contre-pied de sa base. Le président embrasse ceux qui se battent contre l'imposition des gains en capital, et l'argent de l'Etat afflue dans les caisses du patronat. Le projet social-démocrate d'offrir un avenir meilleur aux salariés des vieux pays capitalistes est moribond. Tenter de comprendre pourquoi est une question complexe. En France, deux éléments décisifs peuvent être distingués : le choix de céder aux raisons du capital mondialisé, que l'on se limitera à examiner ici sous l'angle de la construction européenne, et la fin de la croissance.
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