On ne sait pas ce que Le Nouvel Observateur va devenir, mais on sait ce qu'il ne sera jamais plus, et qu'il n'est plus, du reste, depuis longtemps.
Au moment où la page se tourne officiellement, avec le rachat de l'hebdomadaire par les actionnaires du Monde, il est difficile d'échapper à une évocation rétrospective, affectueuse et reconnaissante, de ce qu'a représenté ce journal pour toute une génération intellectuelle dont il ne reste déjà plus beaucoup de représentants pour témoigner ; ce qui me pousse à le faire.
La solidité du journal a certainement reposé sur le couple Claude Perdriel-Jean Daniel, et sa complémentarité. Pour l'histoire et la postérité, L'Observateur s'identifiera pourtant moins à son propriétaire qu'à celui qui en fut, comme Renan le disait de la nation, « l'âme et le principe spirituel ».
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