Une pause dans le suivi de l'actualité quotidienne jusqu'au 5 décembre. Prochaine mise à jour de l'actualité le 6 décembre. Jusque là, quotidiennement, des vidéos ou des articles de réflexion.
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Le CICE était censé stimuler la compétitivité des entreprises françaises, notamment industrielles et exportatrices. Le diagnostic établi par Louis Gallois était imparable : pour innover, exporter et investir, il fallait rétablir les marges des entreprises et donc alléger le coût du travail par un transfert des charges sociales patronales vers une assiette de taxation plus large comme la CSG ou la TVA.
À l’arrivée le CICE n’annule pas les hausses d’impôt décidées en 2011/2013 (30 milliards d’euros de mesures nouvelles), manque partiellement son objectif de promotion de l’industrie à cause des salaires pris en compte (entre 1 et 2,5 fois le SMIC) et n’évite pas la création d’un impôt nouveau, la surtaxe sur l’IS comme substitut à la taxe sur l’excédent brut d’exploitation. Ainsi plus une entreprise innove, investit et rémunère bien ses salariés et plus sa taxation est relativement alourdie. Une mesure qui devait traiter la question de la compétitivité aggrave le problème puisqu’elle désincite à la montée en gamme et qu’elle ne contribue que faiblement à la baisse des coûts.
Enfin, présenté comme simple et d’effet immédiat, le CICE se transforme par sa complexité pratique en arme de désincitation massive pour PME. Comment le carosse a-t-il été transformé en citrouille ? Le récit mérite d’être conté.
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