Pour la gauche gouvernementale, le "réalisme" s'avère irréaliste : le ralliement au sens commun de droite attise "l'insécurité culturelle" sans apaiser l'insécurité économique. La cote de François Hollande dans les sondages baisse à mesure que progresse celle de Manuel Valls. De même, la "démagogie" sarkozyenne s'était révélée impopulaire : les "grands débats" sur l'identité nationale ou l'islam n'ont pas évité la défaite de 2012. Bref, "réalisme" de gauche et "démagogie" de droite ne paient pas.
Pour autant, la désaffection pour la gauche "réaliste" ne bénéficie guère à la gauche de gauche. En revanche, l'extrême droite prospère à la faveur de la dérive idéologique de la droite. C'est une raison supplémentaire pour ne pas reprendre à son compte la fausse symétrie entre les "extrêmes". De fait, si la droitisation du paysage politique, depuis les années 1980, justifie plus que jamais de qualifier le Front national de parti d'extrême droite, être à la gauche du Parti socialiste n'est plus synonyme de radicalité !
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