Le hara-kiri, assure le dictionnaire Robert, est "un mode de suicide particulièrement honorable, au Japon". C'est, très exactement, le geste auquel sont invités les députés, puisqu'ils examinent, à partir du 3 juillet, les projets de loi interdisant le cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de parlementaire, national ou européen. Le moins qu'on puisse dire est que bon nombre d'entre eux y vont à reculons.
Et pour cause : 468 députés sur 577 (81 %) sont en situation de cumul et, parmi eux, 336 (58 %) exercent des fonctions de maire ou d'adjoint, président ou vice-président de conseils généraux ou régionaux, etc. Le tour des sénateurs viendra, à l'automne ; 264 d'entre eux sur 348 exercent un ou des mandats locaux, dont 211 des fonctions exécutives. Bref, le gouvernement demande à des assemblées de cumuleurs – inutile de céder au poujadiste "cumulards" – de renoncer à cet attribut de leur pouvoir.
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