Depuis un an on se demande toujours quelles sont les lignes de force, s’il y en a, du réformisme hollandais. C’est dans son discours de Leipzig devant le SPD qu’on les trouve, à condition bien évidement d’en comprendre le sens et peut-être même la subtilité.
La première interprétation consisterait à ne voir dans ce discours que de simples mots sans grandes conséquences sur les choix du quinquennat. Mais en politique, les mots ont leur importance. Or à Liepzig François Hollande a ditque « le progrès, c’est aussi de faire des réformes courageuses pour préserver l’emploi et anticiper les mutations sociales et culturelles comme l’a montré Gerhard Schröder. On ne construit rien de solide en ignorant le réel ». Il aurait pu parfaitement noyer cet hommage appuyé à Gehrard Schroeder dans une reconnaissance plus large des apports de la social-démocratie allemande. Or il se trouve qu’il a choisi de le faire explicitement, ce qui exprime d’ailleurs moins la volonté de mettre en œuvre en France les lois Hartz, que le souci de réaffirmer sa liberté de jugement politique y compris l’égard de ceux qui en France considèrent l’ancien chancelier allemand comme un social-traître.
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