Par Sandra Demarcq, Pierre Khalfa, Francis Parny, Willy Pelletier (Membres de la Fondation Copernic)
L'indignation face à "l'affaire Cahuzac" est justifiée. Elle ne représente pourtant que la face émergée d'un immense iceberg. Sa faute est individuelle, certes inexcusable. Elle témoigne d'une inconscience révélatrice à l'égard de la conception qu'un homme d'Etat devrait se faire de sa fonction. Mais cette faute procède d'une dérive collective des élites au pouvoir ; une dérive de longue durée. Car de quoi Cahuzac est-il le symptôme ? De l'indifférenciation entretenue entre les affaires de l'Etat, publiques s'il en est, et les affaires privées de l'industrie et de la haute finance. Cette collusion entre monde des affaires et direction de l'Etat et le positionnement interchangeable du personnel politique et des managers privés sont devenus affaire courante, que ce soit à droite ou à gauche depuis que cette dernière s'est convertie pour partie aux logiques néolibérales dominantes.
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