Le 13 février, Djamal Chaar, chômeur en fin de droits, s'est immolé par le feu devant le Pôle emploi de Nantes. Le 4 mars, à Pau, un salarié de France Télécom a mis fin à ses jours dans les mêmes conditions. Le 6 mars, une nouvelle tentative d'immolation a eu lieu dans l'agence Pôle emploi de Bois-Colombes.
Faut-il analyser ces actes de désespoir comme un "drame personnel", tel que le président Hollande a qualifié le suicide de Djamal Chaar ? Ne s'agit-il pas aussi d'une déstructuration sociale qui frappe les milieux les plus précaires ? Dans une société en crise, où l'Etat est en mutation, se donner la mort revient-il à faire acte de protestation publique contre les dérives du management au travail ?
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