Le capitalisme contemporain est auto-destructeur. Le médiéviste Jérôme Baschet en expose les raisons et dessine les voies de la société qui pourrait lui succéder. Une réflexion sur le « bien vivre » qui emprunte les sentiers de l’utopie pour penser l’émancipation.
Recensé : Jérôme Baschet, Adieux au capitalisme. Autonomie, société du bien vivre et multiplicité des mondes, Paris, La Découverte, 2014, 160 p., 15 €.
Le constat dressé par Jérôme Baschet dans Adieux au capitalisme est sans appel : le capitalisme néolibéral serait entré dans une crise structurelle : accroissement de l’exploitation du travail (p. 35-39), tyrannie de l’urgence (p. 42-43), formatage concurrentiel des subjectivités (p. 39-42), marchandisation généralisée de la vie (p. 43-47) et prédation des ressources naturelles de la planète. Voici selon J. Baschet, spécialiste d’histoire médiévale et penseur des formes d’émancipation contemporaines, les traits saillants d’une crise qui se déploie sous nos yeux, à l’échelle du globe. Comment en sortir ? Quels référents imaginer pour « décapitaliser les consciences » (p. 173) ?
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