Ce blog se met en régime "fêtes de fin d'année" jusqu'au 3 janvier en présentant jusque là une sélection des meilleurs articles ou interventions vidéos de l'année. Bonnes fêtes.
DERNIERE HEURE
Le Progrès du 24 décembre : "Dans un article paru ce matin dans Le Monde, l'entourage d'Anne Hidalgo annonce que la candidate du Parti socialiste participera à la Primaire de la gauche fin janvier. Et ce quelle que soit la participation, ou non, de Yannick Jadot (EELV) au scrutin. « Cette primaire aura lieu à la fin du mois de janvier quoi qu’il arrive, et Anne Hidalgo y participera », a déclaré Mathieu Klein, maire de Nancy, chargé de son projet."
A LA UNE
Fondation Jean Jaurès - Présidentielle 2022 : une forte mobilité électorale
Qui sont les « changeurs », ces électeurs qui changent d’avis sur leur vote au cours de la campagne présidentielle ? Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation, analyse l’ampleur et les formes de cette mobilité grâce aux résultats de la vague 3 du panel électoral 2021-2022 réalisé par Ipsos pour la Fondation Jean-Jaurès, le Cevipof et Le Monde.
La spécificité d’un panel électoral, par rapport à un sondage classique, est d’interroger le même échantillon du début à la fin d’une campagne. Ce faisant, c’est le seul dispositif qui permette de mesurer et de comprendre la mobilité électorale.
Premier enseignement : l’ampleur de cette mobilité est considérable. Entre la mi-octobre et le début décembre 2021 – c’est-à-dire entre la deuxième et la troisième vague de notre enquête – 30% des personnes interrogées ont changé d’avis et font partie de ce que l’on appelle les « changeurs ». La mobilité touche tous les électorats. Elle est exceptionnelle en cette pré-campagne. L’expérience montre qu’elle demeure vive pendant la campagne. La cristallisation n’existe désormais plus avant le jour du vote.
CHILI
RFI - Chili: l’ancien leader étudiant Gabriel Boric élu président à 35 ans
Le candidat de la gauche progressiste a été officiellement proclamé président élu du Chili, a annoncé ce dimanche 19 décembre l'autorité électorale. Gabriel Boric recueille 56% des voix, contre 44% à son concurrent d'extrême droite, José Antonio Kast. ....
Faire passer le Chili d'un modèle néolibéral, hérité de la dictature, à un système plus proche de l'Etat providence, voici en substance ce que propose Gabriel Boric dans son programme. Il reprend les demandes du mouvement social d'octobre 2019 contre les inégalités. Il promet ainsi une profonde réforme de la santé, des retraites et de l'éducation, qui ont été entièrement ou partiellement privatisés sous la dictature. Il prévoit aussi d'augmenter les minimas vieillesse et le salaire minimum, qui sont très faibles aujourd'hui par rapport au coût de la vie.
L’ancien leader étudiant a remporté le second tour de l’élection avec 55,9% des voix, devant le candidat d’extrême droite José Antonio Kast. Il promet d’aller vers un Etat providence mais n’aura pas la tâche facile, faute de majorité suffisante au Parlement.
Dès les premiers résultats dimanche soir, des centaines puis des dizaines de milliers de personnes ont commencé à converger vers le centre-ville de Santiago, sous les couleurs de drapeaux chiliens, des peuples autochtones ou de celles de la communauté LGBTQ +. «Le peuple uni ne sera jamais vaincu», crie la foule en attendant le futur président, Gabriel Boric, le plus jeune de l’histoire du Chili.
Reporterre - La victoire de la gauche au Chili : « Les pauvres se sont mobilisés »
Gabriel Boric, vainqueur de l’élection présidentielle au Chili va tenter une rupture avec le système néolibéral, estime le professeur Antoine Faure. Mais pour rassurer, le jeune vainqueur tient un discours rassembleur, et les puissances économiques pourraient jouer contre son programme progressiste et social.
NOEL
Il y a 70 ans, le Père Noël conquérait la France, image pour Lévi-Strauss d’une générosité bienveillante et d’une amélioration de nos rapports à la mort. Depuis, de nouveaux rituels ont fait resurgir une violence hivernale déchaînée. Comme si nous faisions le deuil d’une société d’abondance.
Il y a tout juste 70 ans, en 1951, un sympathique vieillard était mis au bûcher sur le parvis de la cathédrale de Dijon en présence de centaines d’enfants : le Père Noël. Il s’agissait pour le clergé dijonnais de protester contre une paganisation inquiétante de la fête de la Nativité. Les célébrations profanes de Noël connaissaient en ces années une ampleur inconnue avant-guerre et la figure nouvelle du barbu au manteau rouge était le symbole de cette transformation.
Quelques mois après cet autodafé et le scandale qui s’ensuivit, Claude Lévi-Strauss s’est intéressé dans un article délicieux et pénétrant, « Le Père Noël supplicié », à ce nouveau Noël et à son parfum de paganisme. Il écarte d’abord une première explication qui invoquerait l’influence et le prestige des États-Unis à qui le personnage du Père Noël est directement emprunté. Certes le plan Marshall a contribué à l’introduction du nouveau Noël, mais le modèle diffusionniste n’explique pas tout. Si l’emprunt prend racine, c’est parce qu’il vient satisfaire une exigence et des attentes qui ne trouvaient pas sans lui de moyen d’expression. Les éclats de la fête de Noël des années 1950 ne sont ni le reliquat d’une tradition archaïque ni une innovation arbitraire. Lévi-Strauss met ainsi dos à dos la théorie des « survivances » et un paradigme qui sera développé plus tard par Eric Hobsbawm et Terence Ranger (1983), celui de l’« invention de la tradition ».
PRESIDENTIELLE
La Dépêche - Présidentielle 2022 : pour Anne Hidalgo et Christiane Taubira, Noël sera déterminant
Le bras de fer entre Christiane Taubira et Anne Hidalgo va se poursuivre durant les fêtes. Chacune des candidates espère rallier l’autre à sa cause avant la mi-janvier.
Certes, elle va respecter la trêve des confiseurs et rentrer quelques jours à Cayenne. Le déplacement de ce mardi à Cergy était le dernier de l’année. Mais pour Christiane Taubira, ces vacances n’en seront pas vraiment. L’ancienne ministre a déjà, entre Noël et le jour de l’an, 4 à 10 visioconférences prévues chaque jour afin de préparer son programme, de finaliser la constitution de ses équipes de campagne mais aussi de continuer à discuter avec les autres candidats en lice.
Marianne - Présidentielle : "Christiane Taubira et le PRG, c’est une histoire à épisodes"
Dans un communiqué, le Parti radical de gauche a indiqué avoir voté à l'unanimité son soutien à l'ancienne garde des Sceaux, Christiane Taubira pour la présidentielle 2022. Ce qui peut sembler étonnant quand on connaît les positions de la presque-candidate en matière de laïcité et la longue tradition anticléricale de la formation. Son président Guillaume Lacroix explique ce choix dans les colonnes de « Marianne ».
L'ancienne garde des Sceaux s'est rendu à Cergy (Val d'Oise) mardi 21 décembre pour un déplacement sous le signe de la jeunesse. Christiane Taubira a surtout dû serpenter entre les questions sur sa potentielle candidature à la présidentielle.
Des institutions plus démocratiques, un impôt plus redistributif, une production plus écologique, une intégration plus efficace… Huit personnalités avancent des idées audacieuses. Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre d’État, président d’honneur de la Fondation Res Publica, préconise par exemple la fin du quinquennat.
Les institutions de la Ve République avaient démontré une remarquable capacité d’adaptation avec l’élection du président de la République au suffrage universel, en 1962, et même avec la cohabitation de 1986 à 1988 et celle de 1993 à 1995.
.... Le problème, c’est que pendant qu’elle s’écharpait sur la laïcité, la gauche n’a pas su, au pouvoir, casser les ghettos, défaire l’apartheid territorial. Elle n’a pas réduit significativement les discriminations. Elle n’a pas fait progresser les moyens sociaux et culturels de l’émancipation, donné du corps aux principes républicains, laissant le champ libre au discours différencialiste. Comment combattre l’islamisme sans agir sur l’assignation territoriale donc culturelle ? Le problème de la gauche, c’est de n’avoir pas su tenir les promesses de justice et d’émancipation de la République pas le discours de laïcité molle qui lui est reproché. Sinon, aujourd’hui Manuel Valls serait le candidat incontesté de la gauche !
LVSL - Yannick Jadot : une écologie sans colonne vertébrale ?
On l’aura compris : Yannick Jadot n’a rien d’un radical. Il tient à représenter une « écologie de gouvernement » susceptible de rassembler un large électorat. On peut comprendre que face au désastre climatique, la nécessité d’unir différents milieux sociaux en faveur d’une politique écologiste le conduise à tenir un discours modéré. On comprend moins que face à ce même désastre climatique, Europe-Écologie les Verts (EELV) ne dispose d’aucun agenda sérieux de rupture avec le mode de production et de consommation dominant. Refus de la planification étatique, absence de plan pour faire décroître les activités économiques polluantes, adhésion sans réserve aux institutions de l’Union européenne, alignement géopolitique sur l’Allemagne – pourtant fer de lance du libre-échangisme en Europe… Les incohérences du programme porté par Yannick Jadot sont nombreuses.
La candidate socialiste à l’élection présidentielle secoue la gauche avec sa proposition de primaire. Retour sur le parcours d’une femme politique, maire de Paris depuis 2014, habituée des critiques et des railleries, qui s’est souvent retrouvée là où on ne l’attendait pas.
Enfin, on parle d’elle ! La candidate socialiste Anne Hidalgo, a créé la surprise en appelant, le 8 décembre, à une primaire de la gauche. Même si c’est par le mépris que les Jadot et Mélenchon y ont répondu, la proposition a, au moins, pour vertu, de relancer le débat sur une candidature unique pour l’élection présidentielle. La candidate socialiste aurait aimé porter ce rassemblement, et y croyait encore récemment. Pragmatique, face à une gauche émiettée avec sept candidats, elle s’est finalement résolue à proposer cette primaire, dont elle sait qu’elle a peu de chance de sortir vainqueur. Voilà qui vient remuer et même pimenter une campagne qui déroulait jusque-là son fil dans une certaine discrétion.
PRIMAIRE POPULAIRE
20 minutes - Présidentielle 2022 : Comment la Primaire populaire a-t-elle réuni 283.000 signatures ?
DEMARCHAGE DE RUE Les membres de la Primaire populaire se forment au recrutement de rue pour arracher des signatures à la volée
« Ça vous dit de virer le trio Macron-Zemmour-Le Pen pour Noël ? », décoche Gaëlle. Bénévole de la Primaire populaire, la jeune femme récolte des sourires, parfois des signatures. JeJdi dernier, des militants sont sur le terrain pour parler de la Primaire populaire, initiative citoyenne en quête d’un rassemblement des partis de gauche pour la présidentielle de 2022. Recrutement par des appels téléphoniques depuis leur QG du 15e arrondissement de Paris, session de recrutement via Internet, ou dans la rue : les bénévoles usent de tous les recours possibles pour récolter des signatures.
L’invitée du matin de ce lundi 20 décembre 2021 est Gabrielle Siry, maire-adjointe du 18e arrondissement de Paris et porte-parole du Parti socialiste.
Lors d'un déplacement en Seine-Saint-Denis, samedi, l'ancienne ministre de François Hollande a donné quelques indications sur les modalités de son éventuelle candidature.
Ses intentions se précisent. La possible candidate de gauche à la présidentielle Christiane Taubira a apporté son soutien, samedi 18 décembre, à la Primaire populaire. L'ancienne ministre de la Justice voit dans cette initiative portée par un collectif de la société civile le "dernier espace pour construire l'union" de la gauche, à laquelle elle entend participer. Après avoir annoncé la veille "envisager" d'être candidate à la présidentielle en 2022, elle a déclaré vouloir se donner "le temps nécessaire de faire en sorte que nous [la gauche] puissions saisir cette dernière chance de l'union".
Des compagnons de route du Front de Gauche et de La France insoumise interpellent le leader du parti pour qu’il défende son programme dans le cadre du vote organisé en janvier par la Primaire populaire. A leurs yeux, gagner ce scrutin lui assurera la voie vers le second tour de la présidentielle et la victoire.
Europe 1 - Présidentielle : des militants EELV mettent Jadot sous pression pour la primaire populaire
Des élus locaux, européens, des militants et des adhérents d'EELV mettent la pression sur Yannick Jadot pour que le candidat écologiste à la présidentielle participe à la primaire populaire souhaitée par Anne Hidalgo, la candidate socialiste. Des militants évoquent également l'organisation d'une référendum si celui-ci refuse.
Des élus locaux, européens, des militants et des adhérents d'EELV mettent la pression sur Yannick Jadot pour que le candidat écologiste à la présidentielle participe à la primaire populaire souhaitée par Anne Hidalgo, la candidate socialiste. Des militants évoquent également l’organisation d’un référendum, si celui-ci refuse.
Les Echos - Les jeunes qui ont construit la Primaire populaire vont-ils réussir leur pari ?
Certains ont tout juste trente ans, d'autres à peine 23 ans. Depuis février 2021, ils montent de toutes pièces le projet de Primaire populaire qui rassemble à la mi-décembre 281.000 soutiens. Objectif : réunir tous les candidats de gauche avant le premier tour de l'élection présidentielle.
Anne Hidalgo prend la gauche de court, ce mercredi 8 décembre. La candidate du Parti socialiste à l'élection présidentielle déboule au 20 heures de TF1 et annonce qu'elle appelle à une primaire de la gauche, seule façon selon elle de pouvoir rivaliser avec Emmanuel Macron et les candidats de droite et d'extrême droite qui caracolent en tête des intentions de vote .
SONDAGES
Le laboratoire d'étude de l'opinion Cluster 17, dont les premiers sondages ont été publiés en novembre, étudie les intentions de vote pour la prochaine élection présidentielle en fonction de différents "clusters" idéologiques auxquels appartiennent les Français. Explications.
Les Echos : le sondage Opinionway du 13 au 15 décembre
...... Aucun des candidats à gauche n'est donné en capacité d'atteindre le second tour : Jean-Luc Mélenchon est à 9 % (=), Yannick Jadot à 8 % (=), Anne Hidalgo à 4 % (-2), Fabien Roussel à 3 % (+1) et Arnaud Montebourg à 2 % (-1).
BFM - Présidentielle: Macron reprend des voix à Pécresse, désormais au coude-à-coude avec Le Pen
.... Jean-Luc Mélenchon tire, lui, son épingle du jeu et profite de l'incertitude provoquée par l'appel à l'union de la gauche d'Anne Hidalgo et le retour de Christiane Taubira: le candidat insoumis obtient 11% des intentions de vote au premier tour (en hausse de 3 points). Yannick Jadot est très loin derrière avec 5% des intentions de vote tandis que la maire de Paris Anne Hidalgo stagne à 3%.
IMMIGRATION
GRANDEUR ET DECLIN
À l’occasion de la sortie de leur nouvel ouvrage Entre déclin et grandeur, Regards des Français sur leur pays, le sociologue fondateur de l’institut ViaVoice, Arnaud Zegierman, et le fondateur du média Usbek & Rica, Thierry Keller, ont répondu à nos questions. Leur enquête s’intéresse à la fois à la vision que portent les Français sur les évolutions du pays et à leurs aspirations pour le futur. Les auteurs analysent ainsi les opinions collectives au prisme des notions de grandeur et de déclin, largement investies par nos politiques. Discutant les résultats de leurs investigations, Arnaud Zegierman et Thierry Keller mettent en avant les préoccupations réelles des femmes et hommes qui habitent et travaillent en France, bien loin des agitations identitaires abondamment relayées par les médias. Ils refusent de croire à une société plus individualiste, puisque selon eux, malgré toutes les difficultés rencontrées au quotidien, les Français ont envie de se réunir. Ce livre nous engage à construire notre avenir dans l’apaisement et l’entendement lucide des réalités ordinaires. Entretien réalisé par Nicolas Vrignaud.
BOUVET
Marianne - Mort de Laurent Bouvet : le Printemps Républicain perd son fondateur
Le politologue, cofondateur du Printemps Républicain, s’est éteint à 53 ans ce samedi 18 décembre. Il avait largement contribué à populariser le concept d’ « insécurité culturelle » et dénonçait régulièrement les évolutions sociétales prises par la gauche.
On pourrait dire qu’il incarnait à lui seul les « gauches irréconciliables » théorisées par Manuel Valls. Intellectuel clairvoyant pour certains, agitateur de l’opinion pour d’autres, le politologue, décédé ce samedi 18 décembre à 53 ans aura longuement bataillé contre les évolutions d’une partie de la gauche, sur la laïcité, l’islamisme, le multiculturalisme ou le féminisme. Des combats inflammables menés avec bruit et tweets tacleurs qui valurent au cofondateur du Printemps Républicain partisans zélés et ardents détracteurs dans le microcosme impitoyable des réseaux sociaux, des universités et des organisations militantes.
DECOLONIAUX
Chercheurs au Centre d’études sociologiques de l’Université nationale autonome du Mexique (Unam), à Mexico, Pierre Gaussens et Gaya Makaran ont codirigé l’essai collectif Piel blanca, máscaras negras. Crítica de la razón decolonial (« Peau blanche, masques noirs. Critique de la raison décoloniale »), paru fin 2020 aux éditions Bajo Tierra, au Mexique. Ce remarquable essai critique, analyse et contredit certains aspects théoriques saillants des études décoloniales et évalue leur (in)efficacité sur le terrain à travers des expériences de lutte sociale. Pierre Gaussens répond à nos questions et présente le livre.
LYON
Rue 89 - Qui est le vrai patron à Lyon ?
[Du foie gras au Sytral] Les élus siégeant dans l’opposition, au sein de la Métropole de Lyon, s’escriment depuis quasi le début du mandat à démontrer que le président du conseil, l’écologiste Bruno Bernard, se comporte comme un tyran, qui plus est doté de pouvoirs immenses.
Jusque là, les invectives et javelots lancés dans sa direction ont tendance à se perdre dans la nature. Pourquoi si peu d’écho ? Sans doute parce que cette collectivité comme la fonction de son président restent terriblement méconnues et que, de son côté, Bruno Bernard n’en fait guère la promotion.