Web Analytics

compteur

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La revue de presse du 18 au 30 juin

Changement de rythme estival pour les mois de juillet et d'août. L'actualité politique sera suivie de façon moins régulière en se concentrant sur les évènements les plus importants de l'été. Pour le reste on mettra l'accent sur le débat d'idées, en vidéo où à travers une sélection d'articles du premier semestre 2021

Les députés ont adopté ce mardi le projet de la loi de bioéthique, qui autorise le recours à la procréation médicalement assistée à toutes les femmes, non sans quelques tirades réchauffées des opposants à la mesure.

Deux ans de labeur, d’atermoiement, de reculs. De frilosité et d’interminables débats parlementaires (pas moins de 468 heures), mais c’est enfin fait : les députés ont définitivement adopté ce mardi le projet de loi de bioéthique, qui ouvre l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, lesbiennes et célibataires comprises, 326 votes pour et 115 contre. Qu’importe si pour les partisans de longue date de cette mesure, ce vote était un «accouchement dans la douleur», de ceux qui teintent la victoire d’un sentiment amer. Le gouvernement et la majorité, eux, veulent retenir «un moment d’histoire». C’est en tout cas ce qu’a salué Adrien Taquet, en guise de propos liminaire à l’examen du texte ce mardi dans l’Hémicycle.

GIEC

Le Monde - Dérèglement climatique : l’humanité à l’aube de retombées cataclysmiques, alerte un projet de rapport du GIEC

Dans ce document, les experts du climat de l’ONU constatent que les impacts du dérèglement climatique vont s’accélérer, et devenir palpables bien avant 2050.

Pénurie d’eau, exode, malnutrition, extinction d’espèces… La vie sur terre telle que nous la connaissons sera inéluctablement transformée par le dérèglement climatique quand les enfants nés en 2021 auront 30 ans, voire plus tôt, alerte un projet de rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’Organisation des Nations Unies (ONU), dont le contenu a été dévoilé, mercredi 23 juin, par l’Agence France-Presse.

Marianne - Des scientifiques condamnent la fuite d’un brouillon de rapport du Giec par l’AFP

Climat

L’AFP a publié la nuit dernière de larges extraits d’un brouillon du prochain rapport du Giec. Le groupe d’experts a vivement réagi et de nombreux scientifiques français regrettent cette fuite.

« Climat : la vie sur Terre peut se remettre d'un "changement majeur", pas l'humanité (projet rapport Giec) ». Diffusée par l’Agence France Presse dans le monde entier et dans toutes les langues à 3 h 02, heure française, ce mercredi 23 juin, cette alerte a été suivie par quatre autres puis par plusieurs longs articles. Sa source : un brouillon du prochain rapport du Giec obtenu par l’Agence qui en dévoile de larges extraits.

HIDALGO

Les 4 vérités - Anne Hidalgo le 1er juillet

Le Progrès - Anne Hidalgo lancée vers la présidentielle par les maires socialistes

"Pour nous, c'est Anne Hidalgo" : dans un texte que nous publions, les maires socialistes réélus en 2020 appellent la maire de Paris à mener la bataille de l’Élysée pour porter un programme de justice sociale, d'équilibre écologique et d'intransigeance républicaine. Elle répond qu'elle prendra toute sa part dans la campagne.

Cela s'appelle annoncer une candidature par procuration. La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, se contente de répéter "qu'elle prendra sa part dans la campagne présidentielle 2022". Mais les maires de son parti lui demandent de prendre la plus grosse part et donc de porter leurs couleurs, cinq ans après l'empêchement du président Hollande et la déroute du candidat Benoît Hamon (6,53%).

JEAN-MARIE HARRIBEY

Non Fiction - Pour échapper au(x) virus, transformer l'économie

 L'actuelle pandémie devrait nous convaincre de transformer fondamentalement nos économies selon Jean-Marie Harribey.

Jean-Marie Harribey poursuit son enquête sur « le trou noir du capitalisme », titre de son précédent ouvrage. Celui-ci montrait la soumission croissante de très nombreuses activités productives mais également de connaissances scientifiques ou encore d’éléments naturels aux exigences de la rentabilité financière et de la marchandisation. Depuis 2020, la vie sociale a été ralentie par la propagation mondiale d’un virus capable d’opérer des mutations à répétition. Inédite par son ampleur, la pandémie conduit à des périodes de confinement généralisées sur toute la planète et suscite au moins une question : Pourquoi la Covid-19 s’est-elle répandue avec une telle rapidité et comment a-t-elle pu provoquer une paralysie aussi brutale et subite de l’économie ? 

JULIE CAGE

À propos de : Julia Cagé et Benoît Huet, L’information est un bien public. Refonder la propriété des médias, Seuil

Qui détient les grands médias audiovisuels et de presse en France ? Avec quel impact pour le pluralisme et l’indépendance de l’information ? Une économiste et un juriste posent un diagnostic sombre et dessinent les principes qui permettraient de mieux protéger ce bien public.

Julia Cagé, économiste, et Benoît Huet, juriste, sont tous deux familiers des questions relatives aux médias

. Dans L’information est un bien public, ils réunissent leurs expertises respectives afin d’alerter sur l’état actuel de la propriété de ces moyens d’information : « année après année, […] dix personnes, puis seulement neuf, possèdent 90% des médias » (p. 12). Cette concentration entre les mains de quelques riches actionnaires s’opère, selon les deux auteurs, au détriment de l’indépendance et du pluralisme des médias, conditions pourtant essentielles de la démocratie. Développant une approche historique, économique et juridique et s’appuyant sur des exemples issus de l’étranger – États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Suisse, Irlande et Mexique – les deux auteurs ne se contentent pas de brosser un tableau sombre du système français de propriété des médias. Ils défendent aussi, et c’est là probablement l’apport le plus intéressant de leur ouvrage, un projet détaillé destiné à « démocratiser la gouvernance des médias et leur actionnariat » (p. 12).

REGIONALES

Les Echos - Régionales : les socialistes remplissent leurs objectifs

Le Parti socialiste a solidement conservé dimanche soir les cinq régions qu'il dirigeait déjà et a envoyé ainsi un signal aux autres formations de gauche en vue de la présidentielle de 2022. En revanche, ses alliances avec les écologistes et parfois avec les Insoumis n'ont pas permis de conquérir de nouveaux fiefs.

CHINE

Non Fiction - La Chine, une puissance communiste ?

Xi Jinping incarne les ambitions politiques et diplomatiques de la Chine. Pour parvenir à ses fins, il renoue avec les fondements du communisme, qu'il adapte aux enjeux du XXIe siècle.

Les années Trump et la crise du Covid-19 ont ouvert des possibilités à la Chine pour consolider ses positions sur le plan international. Les routes de la soie, la stratégie du « collier de perles », les ambitions maritimes et sa politique spatiale témoignent des ambitions du pays qui s’apprête à fêter les 100 ans du Parti communiste chinois. Si le pays s’avère capable de concurrencer les États-Unis dans certains domaines, y compris les nouvelles technologies avec les BATX, son soft power reste encore limité en raison, notamment, de la politique menée à Hong Kong ou contre les Ouïghours. Alice Ekman* revient ici sur les caractéristiques majeures de la puissance chinoise dans le cadre du Thème 2 de Première « Analyser les dynamiques des puissances internationales ».

LAICITE

À propos de : Julia Martínez-Ariño, Urban Secularism. Negotiating Religious Diversity in Europe, Routledge

Loin des débats théoriques et surplombant sur les règles et les institutions, une sociologue enquête sur la « laïcité vécue » : changement d’échelle qui permet d’analyser la mécanique de la laïcité en contexte urbain, avec ses implications sociales et politiques.

L’actualité de la laïcité en France ne prend pas de pause, même en période de crise sanitaire. Le printemps 2021 fut ainsi marqué par la disparition de l’Observatoire de la laïcité, une administration relevant directement du Premier ministre, et dont la mission était d’assister « le Gouvernement dans son action visant au respect du principe de laïcité en France ». Parce que l’Observatoire établissait un lien constant entre les milieux de pratiques à l’échelon local et les autorités nationales, il n’est guère étonnant de le retrouver à maintes reprises dans l’ouvrage Urban Secularism. Negotiating Religious Diversity in Europe de la sociologue Julia Martínez-Ariño. Précisons tout de suite que le sous-titre est trompeur puisque l’enquête menée sur plusieurs années concerne trois villes françaises : Toulouse, Bordeaux et Rennes. Cette enquête structurée par des entrevues et des séquences d’observation porte sur ce que Martínez-Ariño appelle la « laïcité urbaine, expression qui désigne la traduction locale de la laïcité et ses différentes formes d’adaptation aux réalités du terrain.

UN MANIFESTE

LVSL - Présentation du Manifeste pour une échelle humaine

Nous refusons le scénario politique qui nous est promis en 2022. Nous refusons l’hystérisation du débat public qui est devenu un théâtre d’ombres déconnecté de nos aspirations et de nos problèmes. Nous refusons de nous résoudre à la crise permanente, à l’impuissance. Nous méritons mieux, nous voulons mieux. Nous sommes convaincus que le dépassement collectif des cadres actuels est possible. Possible car nécessaire. Acteurs de la vie civile, chefs d’entreprises, responsables associatifs, hauts fonctionnaires, intellectuels et élus locaux, nous voulons croire qu’un autre chemin français est possible pour cette décennie.

L'EGALITE

Quête des origines ou quête des possibles ?

Si l’anthropologie a souvent joué un rôle majeur dans les réflexions philosophiques et politiques sur l’égalité, les savoirs ethnographiques contemporains dépassent de loin ceux dont disposaient Hobbes, Rousseau ou Smith. Cet essai offre des clés pour se saisir de débats parfois complexes.

L’observation et l’étude des sociétés extra-européennes, avant même la formalisation des disciplines universitaires que sont l’ethnologie et l’anthropologie, ont toujours aussi servi à orienter et à proposer des réponses aux grandes questions qui animaient la pensée politique européenne. Thomas Hobbes lui-même avait été profondément marqué par les premiers rapports ethnographiques qui lui parvenaient des Amériques ; « l’état de nature » dont découle sa théorie de l’État repose certes sur un modèle philosophique aux racines européennes anciennes, mais celui-ci fut largement infléchi par l’impression – négative – qu’il avait de « l’anarchie » des Amérindiens (Moloney 2011). Jean-Jacques Rousseau élabora toute une partie de ses arguments éthico-politiques à partir de représentations « primitivistes » qui étaient à la fois idéalisées et ancrées dans un temps et des lieux spécifiques. Adam Smith fut quant à lui le premier à catégoriser ces lieux et ce temps comme ceux des « sociétés de chasseurs-cueilleurs ». Pour ces trois penseurs majeurs de la philosophie politique européenne, « l’égalitarisme » qui marquait « les sociétés primitives » ainsi définies découlait directement de leur pauvreté matérielle et de l’absence de droits de propriété. On avait ainsi affaire soit à une forme de vie qui précédait le social (chez Hobbes et Rousseau), soit à la forme la plus simple de la société humaine (chez Smith).

Reporterre - André Gorz, cet écolo socialiste qui voulait libérer le temps

Françoise Gollain ravive la brillante actualité de la pensée d’André Gorz pour une société écosocialiste. Aux impasses de la gauche réformiste et productiviste, elle rappelle que la baisse radicale du temps de travail et le revenu universel défendus par le penseur sont « des instruments vers l’expansion de l’autonomie » face au capitalisme.

Françoise Gollain est docteure en sociologie et retraitée de l’enseignement supérieur. Elle vient de publier André Gorz & l’écosocialisme (2021, éd. Le Passager clandestin).

ANTI TRUST

Institut Rousseau - Les États-Unis, les Big techs et le reste du monde… par Ophélie Coelho

L’administration Biden a démarré son mandat en envoyant un message fort aux Big techs. Peu de temps après son élection, deux des postes clés de la politique anti-concurrentielle ont été pourvus par des juristes spécialistes des questions numériques : Tim Wu, professeur de droit à Columbia engagé pour la « neutralité du net[1] », au Conseil économique national sur les questions de politique antitrust ; et Lina Khan, juriste et auteure de l’étude Amazon’s Antitrust Paradox[2], à la tête de la Federal Trade Commission (FTC)[3]. Le département du Trésor a par ailleurs porté auprès de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) un projet de taxation des multinationales, qui concerne en particulier les géants du numérique[4]. En avril dernier, le président américain exprimait même son soutien, à peine masqué, aux travailleurs de l’entrepôt géant d’Amazon à Bessemer (Alabama) lors de négociations portant sur la création d’un syndicat[5].

RELANCES

IDDRI - Comment aligner relances nationales post-Covid-19 et Objectifs de développement durable ?

La crise de la Covid-19 a mis en évidence des risques et des vulnérabilités interconnectés, aux vastes conséquences humanitaires, sociales, économiques et environnementales. La Covid-19 affecte également les efforts déployés pour faire avancer une approche holistique des Objectifs de développement durable (ODD) et de l’Agenda 2030. Comme l’a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors du Sommet sur les ODD en septembre 2020, « l’Agenda 2030 est conçu pour remédier aux fragilités et aux lacunes mêmes que la pandémie a exposées ». Près d’un an plus tard, que peut-on dire des plans de relance nationaux et de leur capacité à mettre en œuvre l’ambition transformative des ODD ? Leur alignement progresse-t-il ? Comment nous assurer que les plans de relance et les investissements nous rapprochent effectivement de la réalisation des ODD, et non l’inverse ? Ces questions et bien d’autres ont été soulevées et discutées à l’occasion d’une série de dialogues de haut niveau organisés conjointement par l’Iddri et le think tank allemand DIE, qui ont rassemblé un groupe de responsables gouvernementaux, d’agences spécialisées et d’organisations internationales, ainsi que des représentants de think tanks de toutes les régions du monde. Ce billet en présente les premiers résultats et principales conclusions.

PENSEE ECOLOGIQUE

L’écologie peut-elle être sauvée par une pensée magique ? Jean-Marie Harribey

La crise écologique est avérée. La conjonction de la crise sociale et de la crise écologique l’est encore davantage. La pensée sur cette conjonction souffre, quant à elle, d’un face à face aussi stérile conceptuellement que désespérant stratégiquement. D’un côté, les discours et les opportunités pour une croissance économique verte, inclusive, voire pour une finance verte, se multiplient en vidant le message écologique de sa portée subversive. On laisse croire à la capacité du marché à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à protéger la biodiversité, à réduire la pollution, à économiser l’eau, dès lors qu’on permettra au marché de fixer des prix censés conduire au meilleur état possible de la planète. Pendant ce temps, la spéculation bat son plein sur le cours des matières premières, la « valorisation des écosystèmes » devient un nouvel eldorado, l’eau devient un actif financier tandis que l’ONU se penche sur la « valeur de l’eau »[1], et les financiers se félicitent que l’année 2021 se présente comme « l’année des obligations vertes ». Plein cadre pour fustiger « l’écologie punitive », orchestrer un greenwashingpermanent ou délégitimer les marches pour le climat.

ECONOMIE DU CONFINEMENT

OFCE - Offre et demande : dans les coulisses des confinements par Magali Dauvin et Raul Sampognaro

La crise déclenchée par l’épidémie de la Covid-19 est unique dans l’histoire économique récente par la forme qu’elle a prise et par son ampleur. En avril 2020, la mise en place d’un confinement très sévère a fait chuter l’activité économique de près de 31 % en France. En novembre, après un semestre de vie avec le virus, la mise en place d’un deuxième confinement s’est traduite par une baisse de l’activité « de seulement » 7,5 %. Comme le rappelle Bénassy-Quéré (2021), dès le déclenchement de l’épidémie la compréhension des mécanismes de la crise a fait débat parmi les économistes. La simultanéité des chocs d’offre (salariés empêchés d’accéder à leur emploi ou ruptures des chaînes d’approvisionnement) et de demande finale (épargne de précaution, achats retardés pour éviter les interactions sociales) perturbent les outils d’analyse traditionnels. Par ailleurs, les différents chocs sont très hétérogènes entre les secteurs. Afin de répondre à une crise si spéciale, nous avons développé un nouvel outil, un modèle « mixte », permettant de prendre en compte ces spécificités, présenté dans une étude spéciale associée à la dernière prévision de l’OFCE et dont les fondements théoriques ont été détaillés dans Dauvin et Sampognaro (2021).

LA SOCIOLOGIE

Telos - Où va la sociologie? Olivier Galland

Dans une récente interview (Le Figaro, 25 mai 2021) Nathalie Heinich dénonce le parti-pris militant d’une partie de la sociologie française. Même si cette tendance remonte à loin, elle note avec raison le tournant qu’a constitué l’orientation prise par Pierre Bourdieu avec la publication de La Misère du monde en 1993. S’engageant alors dans une démarche explicitement militante, Bourdieu semblait renier son beau livre écrit vingt-cinq ans plus tôt avec ses collègues Jean-Claude Chamboredon et Jean-Claude Passeron), Le Métier de sociologue. Dans cet ouvrage  que beaucoup d’apprentis sociologues avaient eu entre les mains, les auteurs expliquaient les conditions pour que la sociologie devienne « une science comme les autres ». Avec La Misère du monde, Bourdieu semblait renoncer complétement à cette ambition pour ne plus faire de la sociologie que le porte-voix des exclus et de ceux qui vivent la « misère sociale ».

AMMONIAC

Reporterre - Les ammonitrates, des produits banals à haut risque

Les agriculteurs ne sont pas « sensibilisés aux risques des ammonitrates », selon un rapport gouvernemental. Les produits à base de nitrate d’ammonium sont en effet hautement explosifs, notamment s’ils sont mal stockés.

4 août 2020 au Liban. Il était 18 heures lorsqu’une gigantesque explosion dévasta le port de Beyrouth, faisant autour de 200 morts et plus de 6 500 blessés. Le coupable : les 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium stockées sans grande précaution sur les quais. Cette catastrophe a suscité un émoi international — notamment en France : en 2017, le pays a importé 332 694 tonnes de nitrate d’ammonium et 823 727 tonnes de nitrate d’ammonium calcique [1] rien que pour les besoins de l’agriculture, selon l’Agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO). La France est même le premier consommateur de nitrate d’ammonium agricole en Europe.

Splann - Volet 1 : La Bretagne, malade de l’ammoniac

Combien de maladies et de décès liés à l’ammoniac en Bretagne ? Ce gaz issu à 95 % de l’activité agricole est parmi les responsables d’une pollution de l’air aux particules fines, qui favorisent cancers et maladies cardio-vasculaires. La Bretagne en est la première région émettrice de France. Malgré l’enjeu sanitaire, les outils de surveillance sont restés sous-développés, faute de financements publics : seulement depuis décembre 2020, un appareil breton observe constamment ce polluant dans l’air.

  • La Bretagne est la première région émettrice d’ammoniac en France. Ce gaz, issu principalement de l’élevage hors-sol, est précurseur de particules fines dans l’air. Elles provoquent des maladies cardiovasculaires, respiratoires et des cancers.
  • Une récente étude américaine pointe l’ammoniac comme responsable de milliers de morts outre-Atlantique. En Bretagne, les risques pour la santé des éleveurs et des riverains inquiètent chercheurs et médecins.
  • Les outils de surveillance bretons et les politiques publiques de régulation de ce polluant restent sous-dimensionnés.

AGRICULTURE

LVSL - État d’urgence pour l’agriculture française

L’agriculture française est à un tournant. Les négociations avec les distributeurs tournent au bras de fer, consacrant l’échec des lois censées rééquilibrer leurs rapports avec les producteurs. Dans le même temps, les négociations en cours sur la PAC engageront la France pour les années à venir. Les moyens publics mobilisés pour appuyer l’agriculture ne suffisent plus à endiguer la paupérisation de ce métier, victime des dérives d’une économie exposée à un libéralisme à tout crin. Définir une agriculture durable, garantissant à la fois une alimentation saine, la souveraineté alimentaire et l’adaptation au dérèglement climatique, impose de s’interroger sur la pérennité des revenus agricoles.

BIDEN

Telos - Les relations euro-américaines après le voyage de Biden

Le G7 et la tournée européenne de Biden ont consacré un rapprochement des Européens et des Américains en ce qui concerne les relations avec la Chine et avec la Russie. Après l’intempérance et les initiatives imprévisibles de son prédécesseur, qui avaient gravement dégradé l’image des États-Unis en Europe et alimenté des versions extrêmes de la recherche d’autonomie stratégique européenne, il suffisait au président américain, en un sens, de « ne pas être Trump ». Pour autant des différences subsistent, qui demandent à être scrutées de près si l’on veut apprécier les perspectives.

ECONOMIE

OFCE - La zone euro doit-elle s’en remettre aux États-Unis ?

La pandémie de Covid-19 a conduit les gouvernements et les banques centrales à mettre en œuvre des politiques budgétaires et monétaires expansionnistes partout dans le monde. Les États-Unis se distinguent par un soutien budgétaire conséquent, bien plus important que celui mis en œuvre dans la zone euro. Dans un document récent en vue de la préparation du Dialogue monétaire entre le Parlement européen et la BCE, nous revenons sur ces différentes mesures et discutons de leurs retombées internationales. Étant donné l’ampleur des plans de relance et le poids de l’économie américaine, nous pouvons effectivement anticiper des retombées significatives sur la zone euro. Celles-ci dépendent cependant non seulement de l’orientation des politiques économiques mais également de la nature précise des mesures adoptées (transferts, dépenses et articulation entre la politique monétaire et la politique budgétaire).

 

Les commentaires sont fermés.