Danièle Obono n’est pas Charlie. C’est, du moins, ce qu’elle a énoncé au micro de Jean-Jacques Bourdin, arguant qu’on peut pleurer les victimes des attentats à titre individuel, les personnes, mais ne pas se sentir solidaires d’un mouvement « et défiler aux côtés de dictateurs ». Etrange manière de justifier la nuance… Argument qui peine à convaincre. Car qui ne s’est jamais trouvé dans une manifestation, aux côtés de personnes auxquelles il aurait préféré ne pas être associé (elle était encore récemment aux manifestations « anti islamophobie », et y a croisé des personnes aux slogans assez peu républicains… cela ne la dérangeait visiblement pas beaucoup) ? Fallait-il refuser de faire la révolution, parce que certains révolutionnaires étaient infréquentables ? Argument dont on ne peut, dès lors, qu’avoir le sentiment qu’il recèle une part d’hypocrisie. Manière de ne pas assumer les vraies raisons de la désolidarisation de Charlie – à savoir, qu’il ne faudrait pas « insulter » une religion ? On s’interroge…
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