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Fondation Jean Jaurès - Éduquer pour la République : Jeanne Desparmet-Ruello, une intellectuelle de la Belle Époque

Méconnue de l'historiographie, Jeanne Desparmet-Ruello est une intellectuelle qui, dans le sillage de Jaurès, considère l’école laïque comme une priorité pour la Troisième République. Mélanie Fabre, lauréate du prix de la Fondation pour son travail sur Dick May, dresse son portrait lors d'une conférence prononcée le 14 mars 2020 à l'occasion de l'Assemblée générale annuelle de la Société d'études jaurésiennes.

Jeanne Desparmet-Ruello est la fondatrice et présidente de l'Université populaire lyonnaise qu'elle fait vivre entre 1899 et 1905. Femme de science aux convictions rationalistes, elle milite pour appliquer partout la laïcité scolaire dans un contexte de concurrence avec l'école catholique. Libre penseuse, elle se prête à des manifestations qui lui attirent des attaques dans la presse lyonnaise et des conflits avec son administration. Directrice du lycée de jeunes filles de Lyon, Jeanne Desparmet-Ruello éprouve les limites de sa liberté d’action et de parole, dans un contexte où les femmes professeures, pour faire se faire accepter socialement, doivent se conformer à un idéal de discrétion. Par ailleurs, les engagements de Jeanne Desparmet-Ruello ne sont pas toujours jugés compatibles avec son statut de fonctionnaire, qui impose devoir de réserve et de neutralité. C’est donc sous un pseudonyme qu’on la retrouve dans les colonnes de la Fronde, quotidien qui associe la lutte féministe au combat pour les droits de l'Homme dans le contexte de l'Affaire Dreyfus. Grande actrice de l'éducation populaire, Jeanne Desparmet-Ruello se revendique socialiste, mais adopte des positions plutôt hétérodoxes. En quoi consiste donc son socialisme ? Peut-il être qualifié de jaurésien ? Pourquoi est-il indissociable de son engagement féministe, dreyfusard et libre penseur ?

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