CORONAVIRUS
La Vie des idées - Les visages de la pandémie
De la pandémie Covid-19, nous semblons peiner à prendre la mesure. Son arrivée est soudaine, ses effets incertains et ses conséquences à long terme encore imprévisibles. La Vie des Idées rassemble un ensemble de textes sur les épidémies qui en explorent les multiples facettes.
La pandémie qui nous affecte bouleverse nos habitudes, nos modes de vie, nos certitudes. Elle dérange nos activités quotidiennes et suspend, pour un temps, nos projets. Elle nous fait également sentir, à des degrés divers cependant, notre vulnérabilité. Toutes les dimensions de nos existences sont touchées : l’activité économique est menacée, les relations sociales sont configurées, la vie culturelle est pour une part suspendue, les loisirs même s’en ressentent.
Libé - Face au bâtiment, le gouvernement rompt l'union sacrée
La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a accusé ce jeudi les entreprises de BTP et leurs fédérations de «défaitisme». Une attaque en rupture avec le climat d'union nationale, qui s'explique aussi par le coût pour l"Etat du chômage partiel appliqué au premier employeur privé de France.
Huffington Post - Agnès Buzyn livre des confessions accablantes sur le coronavirus
Dans un entretien au "Monde", l'ex-ministre de la Santé qualifie de "mascarade" la tenue des élections municipales.
Une ex-ministre de la Santé devrait-elle dire ça? Quoi qu’il en soit, les confessions faites par Agnès Buzyn auprès du journal Le Monde ce mardi 17 mars sont particulièrement explosives en pleine crise du coronavirus, contre laquelle Emmanuel Macron a déclaré une “guerre sanitaire”.
Et pour cause. Celle qui a remplacé Benjamin Griveaux pour porter les couleurs LREM lors des élections municipales à Paris affirme qu’elle était parfaitement au courant de l’ampleur que prendrait l’épidémie du covid-19, ce qui ne l’a pas empêché de démissionner afin de briguer le siège occupé par Anne Hidalgo. En creux, elle admet avoir menti aux électeurs lorsqu’elle affirmait avoir fait de la conquête de la capitale sa priorité et assure qu’elle avait prévenu Emmanuel Macron et Édouard Philippe dès le mois de janvier de la catastrophe sanitaire qui se profilait.
Marianne - Marchés financiers et coronavirus : fermons les bourses, et vite !
Sous perfusion de l'Etat depuis quelques jours en raison de l'épidémie de coronavirus, l’économie de marché est sortie de son cadre de fonctionnement normal. Dans un tel contexte, laisser ouverts des marchés boursiers qui ne cessent de perdre de la valeur est une pure folie. Fermons-les, et vite !
Face au risque croissant d’un fort coût économique de l’épidémie de coronavirus, la Réserve fédérale a décidé, le 3 mars, de baisser son taux directeur d’un demi-point. Cette décision a été prise lors d’une réunion extraordinaire du Comité de politique monétaire (FOMC). Au-delà de l’effet escompté sur les conditions de financement, la décision de la banque centrale envoie aux marchés le signal de sa détermination à mettre en œuvre tous les moyens dont elle dispose pour amortir la baisse prévisible de la croissance américaine. La Réserve fédérale espérait également sans doute calmer la tempête boursière ; l’indice Dow Jones ayant baissé de 13 % la semaine précédant la décision. Sous l’hypothèse que le prix des actifs financiers cotés reflète toute l’information disponible, la variation de l’indice Dow Jones, à la suite de l’annonce de la Réserve fédérale, nous renseigne sur l’interprétation que les marchés ont faite de cette annonce de baisse des taux.
MUNICIPALES
Observatoire des inégalités - Comment les maires peuvent réduire les inégalités
Analyses 9 mars 2020
Les marges de manœuvre des maires sont réduites en matière de redistribution des revenus. Pourtant, du logement à la petite enfance, leur action a un impact essentiel sur les inégalités. L’analyse de Noam Leandri et Louis Maurin de l’Observatoire des inégalités.
Les communes fournissent un ensemble de services publics de base indispensables à leurs habitants : entretien des écoles, de la voirie, gestion de l’état civil, etc. Elles vont bien au-delà – parfois en agissant à un niveau intercommunal [1] – et disposent de nombreux instruments d’action pour améliorer la qualité de vie et réduire les inégalités dans des domaines essentiels. Les maires ont de quoi mener des politiques ambitieuses dans ce domaine. Encore faut-il qu’ils s’en saisissent.
Quoiqu’on en pense du localisme et a fortiori dans le climat de décomposition politique actuel, les élections municipales à Paris ont toujours un parfum de national. Mais alors que la bataille fait rage dans la capitale, les principales listes écologistes et de gauche viennent de s’engager peu ou prou sur un texte d’engagements communs, le Pacte pour la Transition, ses trois principes et 32 mesures définis nationalement et portés localement par un collectif d’habitants et d’associations. Ce moment parisien est-il le signal d’un glissement politique ?
Les élections municipales à Paris ont toujours un parfum de national. Bien entendu, cette majorité comme toutes les autres affirmera qu’il s’agit d’un scrutin local qui ne vient pas sanctionner une politique nationale et/ou que de toute façon, la majorité en place est toujours sanctionnée aux élections locales, ce qui n’est effectivement pas loin d’être vrai : l’effondrement du Parti Socialiste entre 2012 et 2017 à toutes les échelles et élections territoriales en est l’exemple le plus spectaculaire et significatif.
Alors que la représentation démocratique connaît une grave crise de confiance au niveau national et que se développe l’intercommunalité qui prive les maires d’une partie de leur pouvoir, la démocratie locale pâtit des lois de décentralisation.
Le grand débat national, en réponse à une mobilisation des gilets jaunes aux allures de crise de régime, a donné l’occasion de réactiver une vieille antienne. En confiant aux maires les cahiers de doléances et les débats locaux, c’est la figure de la commune comme (dernier ?) bastion de notre démocratie qui semblait appelée à la rescousse. Le président du Sénat, qui ne cessait de faire des maires l’ultime « corps intermédiaire », l’a encore martelé lors de ses vœux récents à la presse : « Aujourd’hui, la défiance se manifeste vis-à-vis tant des élites, des politiques que des médias. Seuls les maires échappent à cette grande interrogation de la confiance »
Trois synthèses de bonne facture pour mieux comprendre un scrutin incertain, dans un contexte qui pose la question de la survie de la démocratie locale.
Les élections municipales de mars 2020 ont lieu dans un contexte à bien des égards inédit. Epreuve de vérité pour un gouvernement et un président de la République aux « antennes » locales très peu implantées, à quelques exceptions près (Le Havre pour le Premier Ministre Edouard Philippe, Tourcoing pour le Ministre des Comptes publics Gérald Darmanin…), enjeu de « relance » voire de « défense des acquis » pour les partis de « l’ancien monde » (LR et PS au premier chef) et scrutin « de conquête » tant pour les écologistes (qui ne comptent depuis 2014 que Grenoble dans les grandes villes qu’ils gouvernent, hors coalition avec les socialistes) que pour le Rassemblement national (RN), ce dernier espérant engranger d’autres villes plus importantes (Perpignan ? ) après celles gagnées il y a six ans (Fréjus, Béziers, Hénin-Beaumont, Hayange…).
La Vie des idées, le 12 mars - L’action publique en campagne
Le transfert de compétences aux communes et aux établissements intercommunaux a donné une acuité aux enjeux d’action publique locale. Mais comment en débattre dans le cadre d’une campagne municipale ?
Les élections municipales, comme tout scrutin, voient se confronter différents programmes, portés par chacune des listes en course. Le contenu de cette offre programmatique peut cependant être très variable, de l’affichage de grandes valeurs aux propositions d’action concrète en passant par des engagements chiffrés. Le renforcement des responsabilités des communes et groupements intercommunaux, au gré des différents « actes » de décentralisation, donne en tout cas matière à une mise en débat des orientations à prendre et des actions à mener, que ce soit en matière de services de proximité, d’aménagement urbain, de logement ou de transports mais aussi d’action sociale, d’éducation, de culture... A priori, les sujets de controverses et de disputes ne manquent pas
Plusieurs communes tentent de s’affranchir des grandes entreprises de restauration collective, en lançant leur propre production agricole en bio. Elles inventent un nouveau statut : « Paysan-fonctionnaire. » Reportage.
Nichée dans le centre-ville de Vannes, la crèche Richemont ressemble à n’importe quelle autre : des mini-toboggans en plastique et des dessins sur les murs, des bacs de surchaussures hygiéniques à l’entrée, et ces couleurs chaudes qui dégagent une ambiance rassurante. Mais, ici, les parents qui défilent sont particulièrement sereins : « Quand je viens récupérer ma fille, je sais qu’elle a mangé des produits frais et sains, témoigne Laëtitia, mère d’une fillette de deux ans et demi. Elle en découvre même que je ne cuisine jamais, comme le butternut ou le fenouil… C’est une formidable initiation à la nature et à la saisonnalité. »
INEGALITES
Entretiens 10 mars 2020
Selon les villes, la forme que prennent les inégalités de revenus ne sont pas les mêmes. Des inégalités peuvent aussi signifier de la mixité sociale. Les explications de Hervé Guéry, directeur du Compas, spécialiste de l’analyse des données sociales locales.
Comment expliquer qu’au palmarès des inégalités on retrouve côte à côte Roubaix et Paris ?
La question de l’instrument de mesure est essentielle. L’indice de Gini [1] est un outil performant mais il ne tient pas compte du type de distribution des revenus sur le territoire concerné. Un même indice peut signifier une répartition très différente des revenus, des inégalités par le haut ou par le bas. Entre Roubaix et Paris, voire Neuilly-sur-Seine, il n’est pas besoin d’être un spécialiste pour comprendre que le terme « inégalités » n’a pas du tout le même sens. A Neuilly, nous avons une inégalité de revenus avec très peu (s’ils existent !) de ménages à faible niveau de vie. Les inégalités se mesurent entre ménages aisés, si l’on compare à la distribution des revenus nationale. A Roubaix, nous observons un même résultat, mais avec des niveaux de vie qui sont très faibles au regard de la situation nationale. A Neuilly, l’indice de Gini décrit une inégalité de revenus au sein de la commune entre ménages aisés. A Roubaix, nous sommes dans une situation inverse avec un niveau de grande pauvreté très élevé. Paris ressemble plus à Neuilly qu’à Roubaix évidemment, mais avec moins de très très riches.
BIDEN
Le Vent se lève - Joe Biden : l’establishment démocrate contre-attaque
Défait dans les trois premiers États, Joe Biden a réalisé après la Caroline du Sud un retour en force historique. Celui-ci n’a été possible que grâce à une spectaculaire consolidation-éclair de l’establishment démocrate dans toutes ses composantes (économique, médiatique et politique). Bernie Sanders avait jusqu’alors la dynamique pour lui. Il est dorénavant dans la position inconfortable du challenger. Par Politicoboy et Clément Pairot.
« Nous sommes bien vivants ! ». Lui-même en est estomaqué. Le soir du Super Tuesday, Joe Biden a laissé éclater sa joie dans un discours triomphal où, après avoir confondu son épouse avec sa sœur, il déclare : « on nous disait fini, mais ce soir il semblerait que ce soit l’autre personne [Bernie Sanders, ndlr] qui le soit ! ». Les milliards de Bloomberg et les imposantes infrastructures militantes mises en place par Sanders et Warren n’ont rien pu faire face au tsunami Biden, déjouant de nombreuses certitudes.
GREEN NEW DEAL
Bernie Sanders comme Joe Biden, les deux principaux candidats démocrates à l’investiture pour affronter Donald Trump en novembre, soutiennent le « Green New Deal ». Avec cependant quelques nuances. Décryptage d’un plan qui pourrait changer en profondeur les États-Unis et... contribuer à sauver la planète.
C’est l’une des propositions phares de la gauche américaine. Le Green New Deal place l’écologie et la crise climatique au cœur des débats de la primaire démocrate. Suite au Super Tuesday – quatorze États américains ont voté ce 3 mars –, les enjeux sont encore plus élevés. Le plus fervent partisan de ce Green New Deal, Bernie Sanders, talonne le favori, l’ancien vice-président Joe Biden, dans la quête à l’investiture pour affronter Donald Trump à l’élection présidentielle de novembre. Si le Sénateur du Vermont parvient à devancer son rival dans les semaines qui viennent – 60 % des délégués sont toujours en jeu –, ce Green New Deal pourrait constituer l’armature du programme politique démocrate.
BAS CARBONE
Environnement Magazine - Fermes « bas-carbone » : 391 élevages labellisés
Gagner de l’argent en diminuant ses émissions carbone. C’est le principe du "label bas-carbone" créé par le ministère de la Transition écologique et solidaire, avec la collaboration de l’Institut de l’Economie pour le Climat (I4CE). Cette certification permet aux fermes labellisées pour leurs efforts en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre de vendre des crédits aux entreprises ou encore aux institutions qui souhaitent compenser leurs propres émissions. Aujourd’hui, 391 éleveurs dans 54 départements ont déjà obtenu la certification.